Ah oui, tiens, c'est vrai. Cela fait 12 jours que je n'ai pas écrit sur ce blog. Mais c'est normal, j'ai dû fêter mon anniversaire, poser des rideaux, changer d'opérateur téléphonique, et même faire une conférence au Musée des Sables d'Olonne sur "Louise Nevelson et les boîtes dans l'art contemporain".
Bref, j'avais gardé de côté pour vous un artiste découvert à Slick, Jim Coverley.
Dans l'un des derniers numéros du Journal des Arts, la redoutable Roxana Azimi ne sauvait de Slick (mais elle est un peu sévère) que le stand de la galerie Schirman & De Beaucé. C'était, il est vrai, quasiment le seul stand dont le niveau égalait celui de Show off ou de la Cour Carrée. Et surtout, l'artiste représenté était l'une des rares découvertes vraiment intéressantes de l'ensemble des foires.
Jim Coverley est un jeune artiste anglais, qui travaille avec de la toile de matelas ou de coussin. Il coupe et recoud, pour créer des formes organiques, exposées au mur comme des bas-reliefs.
L'ambivalence entre l'attraction et la répulsion que provoquent les oeuvres n'est pas une nouveauté dans l'art, mais on reste fasciné par la minutie du travail et par l'extrême sentiment d'intimité qui se dégage de chaque oeuvre: celle des draps, des formes, des couleurs qui évoquent les replis du corps, celle de ces ciselures et ces dentelles qui rappellent le linge ancien et les vieilles maisons.
C'est un travail qui, par son aspect harmonieux, ne craint pas de passer pour décoratif, mais qui surtout ne laisse pas d'être profondément émouvant.
Les dessins préparatoires, très fins et très suggestifs, méritent eux aussi d'être longuement regardés.
Voilà un artiste qui ne devrait pas passer inaperçu.
(Les images: courtesy Jim Coverley et Galerie Schirman & de Beaucé)