01/06/2010
Bonjour. Tous les policiers et gendarmes de la région savent que le grand banditisme n'a plus guère de sens aujourd'hui. La scène de guerre qui s'est déroulée hier matin sur le port de Marseille témoigne à elle seule de la fin d'une époque dans laquelle les tontons flingueurs n'ont plus leur place. Les fous qui sont descendus hier de leurs voitures volées ont ouvert le feu non pour faire peur mais bien pour tuer. A l'aveuglette. N'importe qui. Perdre à ce point la raison pour braquer un transport de fonds témoigne d'un milieu, conforme aux films, où la violence justifie tout. Les miracles qui ont évité le carnage ne font que repousser l'inéluctable. En région parisienne c'est une policière municipale qui a été tuée l'autre jour. Avec une disproportion folle entre l'attaque et la riposte. Ce ne sont pas des bandits de grand chemin mais bien des tueurs. Il y a un an, une série de braquages à la petite semaine avait déjà indiqué que l'usage d'armes de guerre par des voyous aux petits pieds devenait monnaie courante. Aujourd'hui les policiers se trouvent pris dans une spirale infernale. Le toujours plus de sécurité amène inéluctablement au toujours plus de violence de la part de ceux qui volent. C'est infernal. Impossible de laisser faire bien sûr. Le risque est là désormais, presque inéluctable : des braqueurs-tueurs qui n'ont ni la culture ni la formation de leurs ainés, surarmés face à des policiers qui vont se retrouver peu à peu dans l'obligation d'être en mesure de riposter avec des armes de même niveau. Ce genre d'attaque reste très rare, ce n'est pas trop la question, le souci majeur est de s'opposer à des tueurs imprévisibles qui ne semblent guère attentifs à la vie humaine. On écrira sans doute un jour dans le déroulé d’une cour d'assises le parcours de ces errants fous. Pour l'heure ils sont dans la nature, dangereux et prêts à tout. Sans doute à recommencer. Bonne journée. |