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Farewell ; Adieu. L'affaire qui a contribué à la chute de l'URSS, une affaire française d'autant plus, ça méritait bien un film mais quel film !Christian Carion (Joyeux Noël) nous plonge dés le début dans cette ambiance slave, froide, cette société soviétique, pour nous conter l'histoire de Farewell. Le film ne reprend pas les code classique du film d'espionnage, à savoir infiltration, scène d'action, sang mais une tension se crée tout de même au fur et à mesure que le film avance. On essaye de comprendre la vie des espions car ce ne sont pas des James Bond, nos deux hommes sont des gens normaux, l'un aux idéaux qui le font avancé, le tout aidé par un égo assez certain, il veut faire quelque chose de "bon", de "juste", casser l'URSS de l'époque pour refaire un autre système communiste qui serait meilleur, l'autre, lui a été presque embarqué contre son gré dans l'affaire, un engrenage s'est mis en place que l'on ne peut plus défaire.Les voilà pris dans cet échange d'information. En background, on peut voir Mitterand et Reagan, tout deux très bien interprété.Mais ce qui est le plus intéressant dans l'histoire, c'est sans doute de comprendre ces deux espions, leur situation familiale, car le film passe sans doute plus de temps à nous expliquer ce qu'il se passe dans la famille de Farewell plutôt qu'à nous montrer comment il récupère tout les documents.Un film qui s'avère donc profondément humain et troublant.
On ne peut parler de l'Affaire Farewell sans mentionner les deux grands interprètes qui en tiennent les rôles principaux, Emir Kusturica et Guillaume Canet, tout deux aussi connu pour leurs réalisations que pour leurs jeux d'acteur. Ils sont tout deux magnifique dans leur rôle, impeccable, Emir s'exprimant dans un parfait français.Un film trilingue qui m'a entièrement conquise, et je suis surprise de voir certaines critiques démolir ce film.
17.5/20