La Division des recherches en bâtiment (DRB), renommée en 1986 Institut de recherche en construction (IRC), a été créée le 1er août 1947 par le Centre national de recherches Canada (CNRC).
Au cours de ses soixante années d'existence consacrées à « consolider les fondations de l'industrie de la construction », l'Institut est intervenu tout d'abord dans la recherche sur les matériaux, les pratiques et les caractéristiques structurales des maisons à ossature de bois, grâce notamment à des essais sur des fermes de toit grandeur réelle. Ces travaux ont conduit à une révision majeure des spécifications pour les surcharges dues au vent et à la neige, ce qui a amené les constructeurs à utiliser des fermes plus robustes et comportant des éléments plus petits. La science de la construction a aussi fait de grands progrès pour solutionner les problèmes de chaleur, de qualité de l'air et d'humidité liés au climat canadien, ce qui s'est traduit par l'utilisation accrue d'isolants, de pare-air et de pare-vapeur et par l'introduction des écrans pare-pluie.
Peu après sa création, la DRB a mis en place une expertise en recherche géotechnique, immédiatement appliquée lors de la construction de la Transcanadienne, en particulier pour le passage du col Rogers très exposé aux avalanches.
De nombreux bâtiments devant être démolis pour la construction de la voie maritime du Saint-Laurent, la DRB a utilisé cette opportunité pour procéder à des incendies expérimentaux grandeur réelle, lesquels ont fourni de précieuses données sur la séparation spatiale des bâtiments. Ces expériences ont débouché sur la publication, en 1963, du premier Code national canadien de prévention des incendies.
Avec la crise pétrolière de 1973, les économies d'énergie étant devenues primordiales, la DRB a été à l'origine d'avancées technologiques permettant de réduire la consommation d'énergie et d'améliorer l'étanchéité à l'air dans les bâtiments.
Dans les années 80, la recherche au sein de la DRB a profité des avantages d'un premier consortium privé-public pour étudier le problème de la corrosion des armatures dans les garages de stationnement en béton. Vu son succès, cette initiative a inspiré de nombreux autres consortiums semblables qui ont bénéficié des contributions de nombreux partenaires de l'industrie et des gouvernements au Canada, aux États-Unis et dans d'autres pays.
En 1988, l'Institut de recherche en construction a créé le Centre canadien de matériaux de construction pour faire face à la venue sur le marché de nombreux nouveaux produits et services de construction, l'objectif étant d'évaluer les produits novateurs et leur conformité aux exigences des codes nationaux.
Dans les années 90, l'IRC-CNRC a aussi étendu sa recherche à l'environnement intérieur des bâtiments : optimisation de l'acoustique et de l'éclairage, réduction des émissions nocives des matériaux, évaluation des systèmes de chauffage et de ventilation...
En collaboration avec les gouvernements des provinces et des territoires ainsi qu'avec les municipalités et les praticiens de la construction, le Centre canadien des codes de l'IRC-CNRC suit l'évolution des technologies et des techniques au sein de l'industrie. Ce travail a conduit à la publication, en 2005, des codes nationaux de construction.
Plus récemment, l'Institut a commencé à explorer le potentiel de la nanotechnologie pour des applications en construction, y compris pour la mise au point de nouveaux matériaux pour les bâtiments, les routes et les ponts, et pour la prévention des incendies.
Source : Centre national de recherches Canada.