Rappel des faits : la CNIL (Commission nationale informatique et libertés) a annoncé le jeudi 27 mai 2010 avoir adressé un avertissement à l’encontre d’Acadomia, pour des commentaires excessifs ou injurieux dans ses fichiers.
Vous pouvez consulter la délibération de la CNIL ou (plus court) l’article que la CNIL a consacré à cette affaire.
Jeudi 27 au matin, j’ai été contacté par France-Info (qui recherchait un témoignage de parent), et par TF1, qui recherchait un témoignage d’ancien intervenant.
J’avoue ! J’ai travaillé pour le compte d’Acadomia (vers 2004, pas beaucoup et pas longtemps).
J’ai aiguillé la journaliste de France-Info vers mon estimé confrère Arnaud Glorion, et j’ai accepté le principe d’une interview.
La séquence a été diffusée le 27 mai 2010 dans le journal de 20 heures. Les réalisateurs m’ont par erreur attribué le prénom David.
Au-delà du scandale provoqué par cette affaire, je voudrais attirer l’attention sur deux points.
La réaction en deux temps d’Acadomia
On doit cette révélation à PC-INpact.
27 mai, 13h46 : le premier communiqué de presse de Acadomia
Suite à la divulgation dans la presse (la primeur revenant à Le Parisien), Acadomia publie un premier communiqué, où il est question de “graves inexactitudes” dans le rapport de la CNIL.
27 mai, 15h57 : le Président de la CNIL répond
Interrogé à propos de ce communiqué, le Président de la CNIL s’explique dans une interview à Libération, et menace de “mettre sur la table les informations saisies par nos contrôleurs”.
28 mai, 12h20 : le deuxième communiqué de presse de Acadomia
Rétropédalage en urgence de Acadomia, qui remplace son précédent communiqué de presse par un nouveau communiqué, nettement plus consensuel.
Acadomia, son président, la FESP et Qualicert
Maxime Aïach, président d’Acadomia, a été élu en décembre 2009 à la tête de la FESP (Fédération du service aux particuliers).
“Professionnalisation des collaborateurs et des services”, “qualité des prestations”, “garantie du haut niveau des services”, tels sont les maîtres mots de la FESP et de son président.
À ce titre, la FESP mise sur la certification Qualicert pour les sociétés adhérentes de ce syndicat; le référentiel de certification de services “services aux particuliers” est disponible en ligne.
“Qualité”, ce mot revient très souvent dans la bouche du président d’Acadomia et de la FESP. Comme par exemple dans cette interview donnée au Nouvel Économiste :
…
Nous sommes en train de structurer à grande vitesse notre activité, sachant que nous partons de loin. Nos axes de travail sont : formation, professionnalisation, bien-être des collaborateurs. Le temps de l’eldorado est fini, celui où de nouveaux entrants touchaient le jackpot avec une poignée de clients. L’an dernier, près de 20 000 entités crées dont la moité environ d’auto-entrepreneurs. C’est beaucoup trop pour organiser une offre de qualité.
…
Les conditions pour obtenir l’agrément ne sont pas assez contraignantes. Il faudrait exiger des entreprises qu’après un an d’existence, elles s’inscrivent dans une démarche de certification. La garantie d’une prestation de qualité doit être la contrepartie de l’aide que nous accordent les pouvoirs publics. La fédération veut faire monter la qualité de tout le secteur.
…
Après la certification, la deuxième étape est de rehausser les exigences de l’agrément. La qualité ! la qualité !… nous n’avons pas d’autre raison d’être que celle-là.
…
Qualité, professionnalisme, fort bien.
Et maintenant ?
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