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Pardon ?!

Publié le 01 juin 2010 par Do22

N’est-elle pas révélatrice, cette mode du pardon qui parcourt la planète? J’y perçois là un vif désir collectif de larguer les amarres du ressentiment. Une ardente envie de quitter le port des remords. Un goût généreux de voyager léger… allégés!
animal16.jpg Pardonner, comment est-ce possible? Comment oublier le tranchant de la trahison? Comment ignorer la douleur du rejet? Comment effacer la violence d’un abominable geste? Comment essuyer le crachas de l’insulte? Commet montrer l’autre joue?
Pendant longtemps, j’ai ruminé les indigestes fleurs de la rancune. Je gardais bien aiguisée la lame de la culpabilité, la mienne et celle des autres. Puis, un jour, je compris que le ressentiment ne comblerait pas ma faim. Au fait, de quoi avais-je vraiment faim?
Quand on me critiquait, j’avais faim de reconnaissance. Quand on m’accusait injustement, j’avais faim de légitime clémence. Quand on me prêtait de mauvaises intentions, j’avais faim de doutes bénéfiques. Quand on me rejetait froidement, j’avais faim d’accueil chaleureux. Quand on me brassait, j’avais faim de berceuses.
Et tout bascula avec cette inqualifiable question : Où fais-tu pareil?
Pardon?… Quelle chute vertigineuse! Proportionnelle à la hauteur de mes grands chevaux! Eh oui, Mesdames et Messieurs, je l’avoue ici devant vous. Moi aussi, consciemment ou pas, volontairement ou pas, j’ai critiqué, accusé, rejeté, brassé… la personne qui écrit ces lignes et toutes celles pouvant les lire. Oui! Vous avez bien lu.
Cette périlleuse entreprise me fit brillamment comprendre la Loi de cause à effet. À savoir que l’on ne peut séparer la cause de l’effet. Ou si vous préférez, que je ne pouvais séparer la faute du pardon. Donc, je cherchai le pardon là où l’on fabrique les fautes.
À mon immense surprise, je découvris que j’étais la cause de la faute. J’avais décidé que telle personne, telle situation ou telle chose était monstre, insulte, injustice, parce qu’elle allait à l’encontre de mes valeurs. Et j’en appris davantage sur les miennes et les vôtres.
Oui, oui, je sais. Tout est neutre. Les plus grands sages s’époumonent à nous le rappeler. Pas facile à appliquer! Hein? Et pourtant, avec le recul, je reconnais tous les fardeaux transformés en cadeaux. La mise à pied en tremplin. La séparation en vie nouvelle. Le rejet radical en santé naturelle. La trahison en amour de soi.
L’artiste qui crée la faute est celui qui crée le pardon. Il habite dans notre cœur. Et chacun de ses pardons est une œuvre d’art unique! Comme nous!

Dominique Allaire
Coach de vie, Québec
Son site
Son blog : Bye bye bog !

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