Policier - Pascal Galodé Editeurs - 372 pages - 17,90 €
Résumé : Cinq œuvres majeures du peintre Georges de la Tour, doivent être exposées dans l'ancien couvent des Jacobins à
Rennes.
La sécurité déployée est à la hauteur de l’événement, munie de toutes les nouvelles technologies, inviolable, dixit le responsable de la surveillance… Le couvent se transforme alors en
fort Chabrol.
Malheureusement, un certain Fletcher et sa bande de malfrats parisiens ne voient pas les choses de cette manière. Génie de l’embrouille, Fletcher élabore un plan divinement machiavélique pour
s’emparer des tableaux.
Une fois encore, le commissaire Workan et son équipe vont devoir être au mieux de leur forme pour sortir leur épingle du jeu.
Mon humble avis : Il m'a suffit de voir ce polar sur un blog pour de suite le convoiter. Imaginez, il déroule à Rennes, ma ville ! Je savourais d'avance de suivre les héros qui arpenteraient les mêmes rues et lieux qui moi, visualisant au maximum l'intrigue !
J'avais donc très envie d'aimer ce livre, et j'y suis rentrée très motivée, déjà fière de défendre la littérature régionale....
Hélas, cet engouement fut de courte durée.
Ce roman est le 3ème d'une trilogie que je prends donc à l'envers. Il semble que chacune des enquêtes du commissaire Workan soit indépendante. L'idée de départ est bonne. Une bande de quatre malfrats parisiens prévoit de voler cinq tableaux du célèbres peintre De la Tour lors d'une exposition exceptionnelle à Rennes.... Le tout, sur fond de vengeance personnelle entre le cerveau de la bande et le commissaire. Alors certes, on veut savoir comment l'incroyable substitution prendra forme.... C'est la moindre des choses... Là où le bât blesse, c'est qu'au fil des pages, on se demande aussi quand ce cambriolage aura lieu et c'est, dirons nous dans le dernier quart du livre.
Autant vous dire qu'avant cela, ma lecture fut laborieuse et excédante. Quel dommage ! Traiter différemment ce livre aurait pu me plaire mais là, même avec indulgence, c'est impossible. Et pour cause : le manque de crédibilité est partout dans cette histoire, ce qui fait que l'on n'y croit pas du tout.... Les gangsters ressemblent plus à une bande de pieds nickelés qu'à des as de la cambriole, les personnages policiers ont un comportement peu probable et leurs échanges verbaux sont invraisemblables, incessants, exaspérants et versent régulièrement dans la vulgarité. Les dialogues sonnent faut, l'auteur paraissant vouloir faire de chaque phrase un sketch de Florense Foresti ou Anne Roumanoff... On atteint même pas Dubosc, voire Bigard... Enfin, les passages inutiles, phrases à ralonge pleines de descriptions, qui n'apportent absolument rien à l'enquête ni au plaisir du lecteur, occupent facilement la moitié du livre qui se serait bien passé de cet encombrement. Et pour sûr, il aurait gagné le rythme qui lui fait tant défaut. Un point positif tout de même, le cambriolage se révèle tout de même surprenant et bien ficelé.
Bref, je n'ai pas été du tout sensible à ce polar, peut-être suis-je passée à côté d'un ton et d'un humour décalé voulu par l'auteur. En effet, un journaliste compare le commissaire Workan au Poulpe... Mais comme je ne connais pas, je ne peux confirmer.
Dommage donc.... Mais Alex m'a prêté un autre livre de cet auteur. Peut-être aurais-je donc l'occasion prochaine de l'encenser.
L'avis d'Eireanne, d'Alex
Je remercie les Editions Pascal Galodé