Nervous Shakes- Surfer Rosa (Soirée Cerise) au théâtre de la flûte enchantée à Ixelles, le 30 mai 2010

Publié le 30 mai 2010 par Concerts-Review

Keske t'as, me dit-elle, t'as le bibber, t'es nerveux, va prendre l'air!
Faut écouter sa tendre moitié, en route pour le théâtre de la flûte enchantée où  Fred Cerise a, enfin, signé Nervous Shakes et en prime, des copains lillois: Surfer Rosa!
 Nervous Shakes
Nos New York Dolls, Tichke de Bruxelles, recherchaient un guitariste depuis le départ de James Cain (pas l'écrivain, hein) .
Leur quête les a amenés à Leuven et ils ont soudoyé Kevin pour gratter chez eux.
Petit Yvan (Andreini) se décrit:'Je suis jeune, beau, riche, modeste et je chante dans un bon groupe de rocknroll (Nervous Shakes)' (sic). On ajoute: je drague tout ce qui bouge et je joue au DJ chez madame Liliane, coiffeuse dans les Marolles. Lange Yvan, vise mes rouflaquettes, joue de la basse et rend dingue ma copine Christine. Bruno bastonne derrière tous ces braves jeunes gens.
Shaking is a normal reaction to fear, dit le docteur Feelgood, mais c'est, aussi,une réaction normale quand t'entends le garage rock coloré de glam/surf/ punk, balancé par le quartet.
Trois ou quatre bonnes femmes, d'un âge indéterminé, se sont trémoussées, sur les marches, pendant tout le gig et Yvanretroff (re sic) est venu leur tenir compagnie, quand il n'escaladait pas le drumkit.
Il a la santé le ket, faut dire qu'il se soigne au houblon.
'Pipeline': on te signale que Line n'est pas une nana (hein, Magritte) travaillant sous la ceinture.
Une intro jouissive pour entamer le punk 'Get the Fear'... it's Saturday night...
On est dimanche, me signale Yves, le pragmatique!...sex , sex , sex... Moins fort Yvan, Jacqueline va appeler les pompiers!
'Hey Baby' un harmonica nerveux à la Dr Feelgood pour ce truc sentant le David Bowie ('Suffragette City').
'Be your man' vais prendre le pouls de la salle et chanter ...I'll be your man...dans les feuilles de choux de Christine, saisie de spasmes.
'Cha Cha Twist' vais demander à Dr Boogie de passer cette perle dans ses juicy fruits.
Pourquoi tu te marres, Yves?
T'as vu Yvan nous la joue Clo Clo pour amuser la galerie!
'Do you wanna...' nouvelles lignes vintage au mouth harp...Keep knockin' but you can't come in... on a déjà entendu ça quelque part, mon petit Louis.
'Number One' du pur Billy Idol.
Pourquoi pas une touche de psychobilly: 'You hypnotize me', Yvan a toujours été fan de Lux Interior.
Un midtempo racoleur 'Need you so bad', pour ensuite assouvir les fantasmes sexuels de nos mamies en folie: ' Sex Beat'.
The Undertones: 'Teenage Kicks' , un all-time favourite pour clore cette prestation énergique.


La gent féminine réclame un bis à cor et à cri.
On exauce les madames: ' Havana Affair' du Gabba Gabba Hey punk revigorant.
Fait soif: tous au bar!
Pour suivre un duo qui nous a tous laissés baba: Surfer Rosa!

Y a-t-il un lien avec le premier effort discographique des Pixies, we don't know...
Par contre, les Lillois :Eve Ruysschaert( quelle fille!) aux vocaux et tambourin, Sébastien Duhamel (membre de OSNI et producteur) à la guitare, backing vocals, sont une copie hexagonale des Kills, tout en étant moins fake et arrogants que la paire Alison/Jamie.
On démarre au son de l'hymne national, cher à Yves arrivé au terme, avant que le peï chargé de lancer les disquettes ne balance l'intro de 'No Colors'.
Shit, c'est quoi ce son pourri et saturé, on achève le titre vaille que vaille et un mécano (Fred sans casquette) vient examiner l'ampli.
Un peu d'huile dans le moteur, un/deux tours d'écrou, nettoyage des cylindres...c'est reparti!
'Like a Lion' ah, c'était une Peugeot!
Guitare acérée, gros beats, chant sexy : les comparaisons avec les Raveonettes ou les Yeah Yeah Yeahs tiennent la route.
Eve, la longiline, a certainement dû entendre plusieurs fois qu'elle ressemblait à Dani ('Comme un Boomerang'') ou à Chrissie Hynde, elle attire tous les regards mâles. Le photographe couché à ses pieds salivait comme un singe en rut.
'Say Yes' ouais, c'est ce qu'il lui demandait.
Rien à cirer de cet excité, avec son Sébastien, elle poursuit ses sexy games sur fond de rock rugueux.
' I'm so indie' punky, répétitif et addictif.
Le sec et méchant ' Dirt' des Stooges, scandé en duo. Si Iggy entend ce truc il les prend comme avant-programme.
Une version trash imparable de 'La Fille du Père Noël' de papa Dutronc.
C'est un des meilleurs trucs vus chez Fred Cerise, me souffle Mr Hoegaerden, un mec avare de compliments.
Tu opines.
'Don't Bother' une guitare vicieuse, bientôt ce Duhamel va supplanter Georges sur les moteurs de recherche .
Une intro théâtrale amorce l'instrumental ' Surfer Cat' ,un surf rock génial aux relents Dick Dale.
Quelle claque!
Surfer Rosa achève le set par 'Killin the Past' , un dancetrack frénétique, aux lignes de guitare tonitruantes.

Mozart exige un rappel!
Une version métallique du 'Planet Claire' des B 52's, démarrant sur les riffs du 'Sabre Dance' (Aram Khatchatourian) de Dave Edmunds, époque Love Sculpture.
Surfer Rosa revient à Bruxelles fin juin (au DNA).