Le bouclier à Vern (Cotter)

Publié le 31 mai 2010 par Misterrugby

L'image à laquelle on ne croyait plus !

Astérix le Gaulois, La serpe d’or, Astérix et les Goths, Astérix gladiateur, Le tour de Gaule, Astérix et Cléopâtre, Le combat des chefs, Astérix chez les Bretons, Astérix et les Normands, Astérix légionnaire… et Le bouclier arverne. Cela n’aura pas échappé à certains, le onzième album des célébrissimes Aventures d’Astérix le Gaulois s’intitule « Le bouclier arverne ». En nommant ainsi cet album René Goscinny a probablement eu une vision prémonitoire car il n’aura pas fallu moins de onze finales pour que l’ASM Clermont ramène le bouclier de Brennus en pays arverne. Le bouclier arverne, mais aussi le bouclier à Vern, tant l’entraineur néo-zélandais est celui qui a réussi mettre les joueurs auvergnats sur le terrain de l’excellence. Après avoir durement bataillé en quart et en demi-finale cette finale face à une USAP méconnaissable a semblé une simple formalité tant l’ASM a dominé le débat. En effet, même si le score fut longtemps très serré entre les deux formations, jamais le club catalan n’a paru pouvoir inquiéter  les « jaunards ». Si la maîtrise était du côté clermontois la fébrilité fut incontestablement du côté perpignanais. On peut donc se poser la question de savoir si cette formule du Top 14 qui obligea le club premier de la phase régulière à ne disputer que deux matchs en l’espace d’un mois ne remet en cause la légitimité sportive d’une telle formule ? L’élan populaire autour de ce championnat de France, devenu en l’espace de trois petites années LA référence mondiale, ont incité les dirigeants, Pierre-Yves Revol en tête, à opter pour reconduire le format pour les prochaines années. Il est incontestable que l’USAP a semblé avoir manqué de rythme dans cette finale, offrant un visage qu’on ne lui connaissait plus. Mais cela ne doit pas servir de prétexte à des dauphins qui même s’ils ont terminé premier de la phase régulière ne doivent pas oublier qu’ils ont eu des trous d’air inquiétants tout au long de la saison comme ce fut le cas à Trévise ou à Montauban, par exemple. Les catalans offrirent trop de ballons aux Auvergnats, il y eut trop de fautes directes. Les Usapistes ont manqué d’ambition se débarrassant à chaque fois trop rapidement des ballons au pied. Les « Arvernes » plus que jamais prêt, dominant le jeu au pied, n’en demandaient pas tant ! Les tentatives manquées de Jérôme Porical ne furent que le reflet de la pauvreté du jeu de l’USAP ce soir là. Maxime Mermoz, capable de coup de géni a été complètement transparent et à même fait une erreur défensive énorme en première mi-temps qui conduisît à l’essai clermontois. Le centre catalan, a déjà prouvé qu’il était capable de faire des matchs énormes, il doit maintenant apprendre à gagner en régularité. L’USAP et le XV de France ont besoin de son talent.  En revanche, ceux qui prétendaient que les catalans auraient du mal à digérer leur titre de champions de France peuvent rentrer chez eux, l’USAP à bien montré qu’elle était l’une des deux plus grosses équipes du championnat.

Que les Auvergnats profitent pleinement de ce titre, au vu du jeu qu’ils proposent depuis 4 années ce titre est amplement mérité. Ils font de magnifiques champions, qui pourraient affirmer le contraire ? Il me semble que l’ASM Clermont Auvergne dispose de tous les atouts pour pérenniser leur succès. Ils sont capables d’être sur le toit du championnat comme le fut Toulouse à une autre époque.  Mais nous n’en sommes pas encore là.

Pour conclure, je dirais que cette magnifique saison 2009/2010 ne pouvait accoucher d’un plus beau champion.

Je proposerais prochainement un petit article sur cette édition du Top 14 2009/10 sous forme de bilan.