Magazine

Le Sterne, ça sent mauvais

Publié le 31 mai 2010 par Laurelen
Le Sterne, ça sent mauvais Le JIR a annoncé il y a quelques jours la suite des mésaventures du Sterne, cet hôtel saint-pierrois idéalement placé sur le front de mer, qui avait eu parmi ses premiers actionnaires un certain Johnny Halliday. Lequel avait attaqué en justice, au début des années 90, ses partenaires d'affaires pour certaines malversations. Déjà.
En redressement judiciaire dès 1992, la SA Sterne trouve sa planche de salut via un plan de continuation arrêté par me TGI de Saint-Pierre, courant jusqu'en 2011. La commune de Saint-Pierre, partie prenante, cède ses billes au Casino (SEHCS) de Saint-Pierre en 2002, histoire de se débarasser d'actifs pourris, pour, tout de même, plus de 5 millions d'euros. En 2007, le casino demande au Sterne de vider les lieux. Mais l'hôtelier fait de la résistance. Embrouilles juridiques, cour d'appel, expert nommé... L'affaire traîne.
La SEHCS se pourvoit alors en cassation. Et gagne. Pour un détail : un défaut d'assurance du Sterne. Du coup, après près de 20 ans de bataille juridique, le Sterne sera vraisemblablement mis en liquidation judiciaire, et la mairie pourrait bien ne jamais retrouver ses billes.
Au-delà de la saga judiciaire, se pose la question de ce que le casino pourrait bien faire de cet emplacement idéalement situé dans la ville qui bouge à la Réunion. Et ce d'autant plus que l'hôtel a sous sa coupe un gros morceau du front de mer saint-pierrois : toute la portion qui va de l'hôtel au Malones, en face du café de la Gare.
Il se murmure que l'idée des nouveaux propriétaires de plein droit des lieux serait de virer les locataires pour mettre en oeuvre un projet immobilier très rentable. Au prix du mètre carré sur le front de mer de Saint-Pierre, le jeu en vaudrait la chandelle. On sait faire, dans les casinos.
Bien sûr, tout cela n'est qu'hypothèses... Comme n'est qu'hypohèse le fait que l'hôtel le mieux placé de Saint-Pierre ait été laissé dans un un état de quasi abandon, comme pour mieux lel aisser pourrir avant de récupérer le cadavre.
Un cadavre qui d'ores et déjà sent mauvais.


François GILLET



le défaut d'assurance du preneur (la Sterne SA) entraîne résiliation de plein droit du contrat. Or, la

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Laurelen 224592 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte