Jonas Burkel, photographe quadragénaire, mène depuis toujours une vie sans à-coups, sans ambition, sans émotion excessive.
Ses journées ne sont qu’un simple assemblage d’habitudes: le confort de son appartement, ses disques d’Oscar Peterson, ses heures de contemplation ou d’errance solitaire dans les rues de Paris et, surtout, les femmes qui se succèdent, au fil des ans, face à son objectif.
Elles aussi, comme le décor, la musique ou la lumière de ses clichés, le rassurent. Et pour cela, elles se doivent de ne jamais varier: toujours jeunes, grandes, brunes, fragiles, elles sont surtout exceptionnellement belles. Belles comme des anges, pense Jonas. A la différence que les anges, eux, ne meurent pas.
Éditions du PIERREGORD