Trouvé cette semaine.
Les IBIS, N° 1 (avril 1894) – N° 4 (décembre 1894). Adresser les communications : Paris : H. Degron, 83, rue du Mont-Cenis. Beauvais : T. Klingsor, 28, rue des Flageots.
Sommaire du numéro 4 :
L. Dierx : Sous l'arbre. J.-M. De Heredia : Fragment. J. Gasquet : Ce soir je pense à vous. G. Angelroth : Epigraphe de « Fidélité ». A. Cressent : Amourettes. A. de Oliveira-Soares : Invocation. T. Klingsor : E. de Castro. E. de Castro : Dame Briolayne (extrait des "Horas"). Fille de roi, gardant les canards (extrait de Sylva) (traduction de Philéas Lebesgue et Tristan Klingsor). J. Laforgue : Pauvre petit cœur sur la main. Illustration hors texte d'E. Fournier.
Tablettes.
Le poème, inédit, de Jules Laforgue est suivi de cette note :
"Nous donnons des vers précieux et inédits de Laforgue. La copie nous a été communiquée par un de nos amis qui le connut jadis à Tarbes. Peut-être pourra-t-il nous en procurer d'autres."Les deux extraits de textes d'Eugénio de Castro, sont suivis d'une présentation par Tristan Klingsor :
Tabula. - E. de Castro est le maître et l'initiateur du Symbolisme en Portugal. Il naquit à Coïmbre le 4 mars 1869 en la ville entourée de bosquets d'orangers que baigne le clair Mondego. Il descendait des morgados de Cata-Sol (Cherche le Soleil). C'était le domaine seigneurial de ses ancêtres ; c'est la devise qu'il devait inscrire plus tard en tête de ses livres. E. de Castro passa sa prime jeunesse à Coïmbra. Ses premiers volumes : Crysiallaçoes da Morte (1884) Cançoes d'Abril (1884) Jésus de Nazareth (1885) Per Umbram (1887) et Horas Tristes (1888) sont des receuils parnassiens.
En 1885 il allait fréquenter le cour supérieur des Lettres à Lisbonne. Il en revint en 1888 après avoir lu les poètes français ; Charles d'Orléans, Ronsard et des modernes : Baudelaire, Verlaine, Mallarmé, Moréas, Gustave Khan, H. de Régnier et d'autres. Et il entreprit la tâche de rajeunir la poésie portugaise.
Les Oaristos (1890) publiés au retour d'un voyage en France et les Horas, lui valurent les sarcasmes de ses compatriotes, mais l'estime des étrangers. En Sylva le poète s'affirmait le maître admirable dont nous traduisons le poème « Fille de roi, gardant les canards. » - Il a publié depuis l'Interlunio où il se ressent trop de l'influence baudelairienne. Il achève en ce moment son poème « Belkirs » en même temps qu'il étudie pour les rajeunir dans un volume à venir, les nombreux et admirables rythmes portugais du XVIe siècle.
T. K.
Illustration Hors texte d'E. Fournier.
"L'aquarelle d'E. Fournier que nous publions aujourd'hui est en vente à nos bureau au prix de un franc. Quelques exemplaires sur wathman, à grandes marges et coloriés par l'auteur sont en outre en vente au prix de dix francs l'exemplaire franco."
Ont collaboré aux IBIS : G. Angelroth – J. de Beauvais – E. de Castro – A. Cressent – H. Degron – R. dehmel – A. Delaroche – L. Dierx – H. du Fault – R. de Flers – E. Fournier – J. Gasquet – P. Gérardy – A. Gide – M. Guillemot – M. Golberg – J.-M. De Heredia – A. Holz – J. Juliangues – T. Klingsor – J. Laforgue - J. Laloue – Ph. Lebesgue – A. Massebiau – F. de Nion – A. de Oliveira-Soares – P. Redonnel – H. de Régnier – A. Retté – A. Saint-Paul – E. Signoret – P. Souchon – L. Steccheti (D. Guerrini) – A. Ulmna – H. Vernot – F. Vielé-Griffin.