Le désormais ex-coach grenoblois a du renoncer à prendre les rênes de l’équipe, pour raisons professionnelles. Une décision qui ne fut pas facile pour un homme lié à l’histoire du club depuis près de 20ans.
Patrick, c’est une belle histoire d’amour qui prend fin…
« Plus qu’une rupture, j’ai envie de dire que c’est en effet une page qui se tourne. Car cela ne veut pas forcément dire que l’aventure avec ce club se termine. Je vais en tout cas au moins continuer à suivre de très près tout ce qui le concerne. J’y suis arrivé il y a près de 20 ans et j’y ai connu mes plus grands souvenirs professionnels. Grenoble, c’était ma seconde famille. C’est déjà très difficile de quitter ses parents et le cocon familial quand on a 18ans, alors imaginez quand on en a beaucoup plus… »
Qu’est ce qui t’a poussé à ouvrir une parenthèse dans cette histoire ?
« Une opportunité professionnelle qui ne se refuse pas. Un grand groupe m’a contacté il y a 10-15 jours pour me proposer un poste important (Directeur de la Galerie Commerciale de la Caserne de Bonne, ndlr). C’était vraiment une grosse perspective professionnelle qui n’était pas du tout prémédité. Depuis une dizaine de jours, j’étais en contact permanent avec le club à ce sujet pour les tenir informer au fur et à mesure de mes réflexions. Cela s’est vraiment fait très rapidement et cela a été une décision très dure à prendre. »
Cela doit être d’autant plus frustrant pour toi que tu allais prendre les commandes de l’équipe seul la saison prochaine ?
« Oui, cela a vraiment été un gros dilemme, un arrache-cœur. J’avais la possibilité d’entraîner cette équipe composée en partie de joueurs que je formais depuis 4 ans, une équipe en qui j’avais confiance, sur qui je fondais de très gros espoirs. C’était vraiment un défi qui me tenait à cœur. Cela a été très dur d’annoncer aux joueurs cette décision d’arrêter là mais ils ont tous compris mon choix. »
De quelle façon penses-tu pouvoir continuer à collaborer avec les Brûleurs de Loups ?
« Il va falloir y réfléchir mais je ne peux pas m’imaginer ne plus y être impliqué d’une façon ou d’une autre. J’ai proposé aux dirigeants de poursuivre une collaboration, dans la limite de mes possibilités, en entraînant les gardiens par exemple. Et puis il y a toujours le projet d’académie pour gardiens en partenariat avec le club qui devrait voir le jour l’été prochain. Les Brûleurs de Loups sont ma passion, ma vie depuis 20ans, cela ne peut pas s’arrêter complètement comme ça. »
Des regrets sur ta décision ?
« De la tristesse oui, des regrets non. C’est un défi immense qui s’ouvre à moi. Je vais me mettre à fond là-dedans, avec la même passion que j’ai pu avoir autour du hockey toutes ces années. C’est une nouvelle situation très stimulante. Je vais attaquer ma formation très rapidement et je devrais prendre mes fonctions dès cette automne, à l’ouverture de la galerie. »
La carrière « grenobloise » de Patrick Rolland :
1991-1996 et 2000-2005 : gardien des Brûleurs de Loups
2005 : entraîneur des gardiens grenoblois
2006-2010 : Assistant-entraîneur des BDL avec pour missions : l’analyse et le décryptage vidéo des systèmes de jeux tant Grenoblois que ceux des équipes adverses ainsi que des schémas tactiques adaptées aux différents adversaires ; la préparation des gardiens et la formation des jeunes.
Palmarès : 2 Coupes Magnus, 2 Coupes de France, 2 Coupes de la Ligue, 2 Trophées des Champions.
Quel entraîneur ?
Les Brûleurs de Loups vont désormais devoir rapidement trouver un nouvel entraîneur. Une seule certitude, cela ne sera pas Mats Lusth puisque le Suédois, qui a entraîné le club alpin ces trois dernières saisons, vient de signer pour le club norvégien des Frisk Tigers, qui évolue au sein de l’élite de son pays.
Frédéric Sougey