Qu’est-ce que le tabagisme passif ?
Tous les 31 mai a lieu la Journée mondiale sans tabac. Il faut savoir que le tabagisme ne concerne pas que les… fumeurs ! Les non fumeurs qui côtoient les fumeurs s’exposent aux mêmes effets néfastes en respirant un air pollué par la fumée du tabac.
Des chiffres qui font réfléchir
En 2007, l’Organisation internationale du Travail estimait que 200.000 travailleurs, victimes du tabagisme passif, mourraient tous les ans sur leur lieu de travail.
De son côté, l’Organisation mondiale de la santé avait indiqué qu’environ 700 millions d’enfants respiraient un air pollué par la fumée du tabac .
Environ 40 % des enfants dans le monde sont régulièrement exposés au tabagisme passif à leur domicile. 31 % des morts qui sont attribuées au tabagisme passif concernent les enfants.
La « clope »… rend malade, handicape et tue
L’article 8 de la Convention-cadre de l’Organisation mondiale de la santé pour la lutte antitabac reconnaît que l’exposition à la fumée du tabac entraîne la maladie, l’incapacité et la mort. Dans le monde entier, le tabagisme passif serait aussi à l’origine de 600.000 décès prématurés par an.
Chez les adultes, le tabagisme passif provoque de graves maladies cardiovasculaires et respiratoires, y compris les cardiopathies coronariennes et le cancer du poumon. Le tabagisme même passif a de graves effets sur la santé chez le fœtus pendant la grossesse, chez les nouveaux nés et chez les enfants.
Les nouveaux nés de mères qui ont fumé pendant la grossesse et ceux qui ont été exposés à la fumée de tabac dans l’environnement sont beaucoup plus exposés au syndrome de la mort subite du nourrisson.
L’enfant vivant dans un tel environnement est exposé davantage aux maladies respiratoires, aux atteintes de la fonction pulmonaire et aux infections de l’oreille moyenne. La fumée de tabac expose également l’enfant à l’asthme.
« La nocivité du tabagisme passif n’est plus à démontrer »
« La nocivité du tabagisme passif n’est plus à démontrer », selon le ministère de la Santé qui a souhaité réagir après les propos du pneumologue Philippe Even concernant le tabagisme passif. « Depuis de nombreuses années, il est établi que le tabagisme passif est responsable en particulier de cancers, d’infarctus et d’accidents vasculaires cérébraux » a indiqué le ministère de la Santé. « De plus, les effets du tabagisme passif sur la santé de l’enfant (mort subite du nourrisson, asthme…) sont connus de longue date » a-t-on ajouté.
La nocivité est inexistante ou extrêmement faible
Le pneumologue Philippe Even a estimé lundi (31 mai) dans un entretien au Parisien que la nocivité du tabagisme passif est soit « inexistante », soit « extrêmement faible ». « On a créé de toutes pièces une peur qui ne repose sur rien ». Pour lui, l’interdiction de fumer dans les lieux publics, destinée à protéger du tabagisme passif, ne repose sur « absolument rien ».
Les derniers statistiques peu convaincantes
40 % des études scientifiques « concluent à une absence totale de nocivité du tabagisme passif sur la santé » indique le Pr Even, président de l’Institut de recherche Necker. « Les 60 % restantes estiment que le risque de cancer est multiplié par 0,02 pour la plus optimiste, et par 0,15 pour la plus pessimiste… contre un risque multiplié par 10 ou 20 pour le tabagisme actif » poursuit-il. « C’est donc dérisoire.
Le pneumologue conteste également le chiffre de morts imputés au tabagisme passif (3.000 à 6.000 morts par an en France). « Aucune étude n’a jamais abouti à un tel résultat » dit-il. « En agitant le chiffon du tabagisme passif, on a trouvé un outil d’une efficacité redoutable : la pression sociale. Même si la cause est bonne, je ne crois pas qu’il soit bon de gouverner sur un mensonge » ajoute-t-il.
Un « fléau » qui coûte cher à la société !
100 % des frais liés à la consommation du tabac sont imputables au tabagisme passif. Le tabagisme oblige notre société à faire des dépenses directes (liées au traitement des affections provoquées par le tabac ) mais aussi indirectes (réduction de la productivité ou perte de gains en lien avec le décès ou la maladie).
Il faut savoir que les espaces 100 % non fumeurs offrent vraiment une protection dite efficace.