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CdM 2010 : les limites du 4-3-3 de Domenech

Publié le 31 mai 2010 par Ptimek

CdM 2010 : les limites du 4-3-3 de Domenech

L’équipe de France retombe dans ses travers : errements défensifs et inefficacité offensive. En ramenant un petit 1-1 face à la Tunisie (non qualifiée pour la Coupe du Monde : ndlr), les français n’ont pas rassuré l’opinion et les observateurs. Elle est tombé sur des tunisiens très accrocheurs, qui avaient à cœur de montrer que leur absence de la compétition n’est qu’un accident de parcours et qu’ils ont le niveau pour rivaliser avec les grandes nations du foot …si on considère toujours la France comme faisant partie de l’élite.

Comme le martèle Raymond Domenech, les Bleus sont toujours en phase de préparation et rien n’est inquiétant dans ce résultat. Même son de cloche chez les joueurs, qui ont reconnu que le nouveau système en 4-3-3, mis en place pour permettre à l’équipe de mieux se projeter vers l’avant, nécessitait une adaptation naturelle mais que le résultat final et le jeu produit présageaient de bonnes chose pour l’Afrique du Sud.

Les points positifs : Ribery, Gourcuff et Diaby
Si on se posait des questions sur l’état d’esprit de Franck Ribery il y a encore quelques semaines, suite aux soucis personnels et son expulsion pour la finale de la Champions League, et bien la mobylette du côté gauche prouve sur le terrain qu’il n’a rien perdu de sa percussion et de sa rage de vaincre. Chaque ballon touché par le munichois est aussitôt bonifié. Malheureusement, le but des tunisiens a poussé Ribery à vouloir faire la différence tout seul alors qu’on l’attendait plus dans la dernière passe.
Yoann Gourcuff de son côté a largement couvert le milieu de terrain, aussi bien défensivement qu’offensivement. Cet abattement a légèrement nuit à son rendement et entraîner quelques passes mal ajustée. En le replaçant plus bas, Raymond Domenech à apporter une touche plus offensive aux relances françaises. Toujours à l’aise dans l’exercice des coup-francs, c’est lui qui dépose le ballon sur la tête de Gallas pour l’égalisation.
Abou Diaby, même s’il est entré en toute fin de match, a montré une nouvelle fois toute l’étendu de son talent. A l’image du Patrick Vieira des grands heures, il a su apporté sa dimension physique et sa qualité technique dans la remonté du ballon. Assurément un titulaire en devenir

Les points noirs : la défense et l’efficacité devant le but
Une nouvelle fois cueillie à froid par une défense pas assez agressive, l’équipe de France a ensuite donné le baton pour se faire battre. En courant après le score dès la 6e minute de jeu, la France a laissé des espaces dans lesquels les tunisiens se sont rapidement engouffrés. Trop attentiste et approximative sur les placements, la charnière Abibal-Gallas a donné des sueurs froides à Domenech. Trop souvent, les défenseurs ont été pris de vitesse par les contres tunisiens. Heureusement pour l’équipe de France que Ben Khalfallah rate sa passe qui aurait porté le score à 2-0 dans le premier quart d’heure.

L’entrée en jeu de Marc Planus n’a pas arrangé les choses. Malheureusement limité en vitesse, le bordelais se fait rapidement sanctionné d’un carton jaune. Sa première sélection, un peu comme Michael Ciani avant lui, n’a pas été un sinécure. Sébastien Squilaci, quant à lui, a fait son travail de manière autoritaire. Même s’il n’a joué que peu de temps, il a rassuré et c’est le plus important. Il est le seul à gagner des points en défense.

L’attaque est en panne et c’est peut-être pire que les soucis défensifs. Même si la France n’a jamais été réputé pour son attaque prolifique, le nombre des occasions que se sont crée les attaquants aurait du permettre de scorer à plusieurs reprises. Si Nicolas Anelka est passé à côté de son sujet, Sidney Govou et Florent Maoula n’ont guère fait mieux.
Repositionné plus bas, Florent Malouda n’a pas apporté sa percution londonienne et l’entente avec Govou devant et Sagna derrière n’a pas été optimale. Assurément, le côté droit aura été le maillon faible hier soir.
L’entrée de Gignas, Henry et Cissé n’a pas apporté d’amélioration significative.

Si tout n’est pas rose dans l’œuvre proposée pas les protégés de Domenech, gardons à l’esprit que ce match n’était qu’un match de gala face à une équipe tunisienne très accrocheuse mais l’absence d’enjeu a poussé les joueurs à jouer avec le frein à main de peur de se blesser. Les matches de préparation n’ont jamais aussi porté leur nom. Prochain match, vendredi face à la Chine.

Les buteurs :
France / William Gallas (36e)

Tunisie / Issam Jemaa (6e)


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