La dernière opération de colmatage, baptisée " top kill", a finalement échoué. "Après trois jours entiers de tentative, nous avons été dans l'incapacité de contenir la fuite", a déclaré l'officier directeur d'exploitation de BP, Doug Suttles, lors d'un point de presse.
L'opération "top kill" avait pour objectif de colmater la fuite située à près de 1500 mètres de profondeur en y injectant sous haute pression un mélange de boue et de débris solides. Cette opération, qui avait pourtant 60% à 70% de chances de réussite selon BP, a cependant échoué.
"Alors que nous avons d'abord reçu des retours positifs sur l'opération, il apparaît clairement maintenant que cela n'a pas marché", a déclaré le président américain Barack Obama dans un communiqué, qualifiant ce nouvel échec de "navrant et déchirant".
Le groupe BP, qui a déjà dépensé plus de 940 millions de dollars pour limiter les dégâts de ce désastre écologique, souhaite mettre en place d'ici le mois d'août des puits secondaires capables de boucher définitivement la fuite.
" Si nous pouvons contenir le flot du puits entre maintenant et le mois d'août et faire en sorte que le pétrole ne se répande pas dans la mer, ce serait une issue positive. Ensuite, si nous parvenons à totalement arrêter l'écoulement grâce à un puits secondaire, ce serait aussi une bonne nouvelle ", a expliqué M. Dudley, directeur général de BP.
Le pétrole, qui fuit depuis 40 jours à un débit quotidien de deux à trois millions de litres, va ainsi continuer à jaillir au moins jusqu'en août.
Les Etats-Unis se retrouvent face à la "pire catastrophe écologique" de leur histoire, a indiqué la Maison blanche dimanche.
Stella Giani