J'ai travaillé pour l'émission si populaire Matin-Bonheur au temps encore où FR2 s'appelait A2 en collaborant à une rubrique d'explication des rêves avec Mme Pierrette Brès. Mme Brès, le vendredi matin répondait aux lettres des téléspectateurs qui s'interrogeaient sur un de leurs rêves. Ces personnes écrivaient à l'émission; le secrétariat de Pierrette collectait tous les courriers. Mme Brès faisait un premier tri afin d'élaborer un thème. Puis, elle m'appelait afin que nous cherchions la meilleure explication qui était ensuite délivrée par Pierrette le lendemain matin..
Un jour, alors que nous avions trouvé le modus vivendi nécessaire aux deux lettres qui seraient détaillées ce vendredi-là, avant de raccrocher, Pierrette me dit: je suis encore sous le coup d'une intense émotion. J'ai lu cet après-midi une lettre envoyée par une dame à tel endroit qui parlait de son rêve; puis, elle parlait un peu de sa vie et là, elle explique qu'après un divorce malheureux, elle avait trouvé le bonheur et la stabilité avec un homme plus jeune de 10 ans et qu'ils s'étaient mariés depuis 5 mois; hélas, son bonheur fut de courte durée car le nouvel époux, adepte de conduite en moto avait eu un grave accident et était plongé dans le coma depuis plusieurs mois.
Je demandais à Pierrette de lire la lettre de cette personne et, au fur et à mesure qu'elle dévoilait l'écrit, il me vint des indications précises sur le passé et l'avenir de cette difficile situation; j'indiquais à Pierrette tout ce que je voyais; étonnée, Pierrette écrivit mes indications et raccrocha en me disant: je vous tiens au courant, Joyce.
Ce qu'elle fit deux jours plus tard. Joyce, me dit-elle, c'est tout à fait extraordinaire, tout ce que vous avez dit sur le monsieur dans le coma, vous savez le motard, et bien, tout était exact. J'ai appelé personnellement la dame à qui j'ai donné toutes vos indications et elle a confirmé à 100 % l'exactitude de la situation; vous avez décrit celle-ci à travers ma voix alors que moi aussi, je ne connais pas la dame, je ne l'ai eu au téléphone qu'après que nous ayons parlé!
Elle était, tout à la fois étonnée et ravie d'avoir remonté le moral à la dame et tout aussi "estomaquée" que moi de ce qui venait de se passer.
Quand j'ai parlé à Pierrette durant la lecture de ce courrier qui l'émouvait fortement, j'ai surtout voulu remonter son moral et je ne me rendais pas compte que je racontais avec tant de précision, voir d'exactitude la situation vécue par la télespectatrice. J'avais également, indiqué que l'époux sortirait du coma dans les deux mois, qu'il serait en bonne condition de santé malgré tout ce temps passé dans l'inconscience de l'esprit et que, cerise sur le gâteau, les relations s'arrangeraient entre cette dame et les parents du jeune homme (ils refusaient de reconnaître son existence: une divorcée plus âgée et, de surcroît, affublée de deux gamines d'une dizaine d'années!).
Les choses se sont réalisées comme je les ai indiquées; j'en suis heureuse pour ces gens mais j'ai ainsi pu constater l'étendue de mes capacités, cela se passait en 1987 et je n'exerçais que depuis 4 ans. En fait, mes 27 ans de pratique m'étonnent toujours autant; je suis toujours très étonnée de constater certaines choses pas tellement sur la variété des choses de la vie mais également sur la vaste étendue des possibilités de ressenti d'une personne.
Je sais bien que ce que j'indique semble impossible et même si Mme Brès peut certifier cela exact, je pense que l'on doit laisser Pierrette tranquillement vivre sa retraite. D'ailleurs, je pense qu'elle n'aimerait pas que j'évoque ces souvenirs-là car elle ne veut plus entendre parler de son travail sur La 2 mais, ce sont aussi mes souvenirs et comme j'ai toujours dis la vérité et que j'indique ici les extraordinaires capacités d'une véritable voyance, je ne crois pas qu'elle m'en voudrait d'en parler. Elle m'a donné l'autorisation de citer son nom autant de fois que nécessaire pour moi. Elle m'a toujours défendue et a tenté à maintes reprises de me faire passer dans des émissions; elle, du moins, tenait ses promesses. Tant et tant des journalistes et autres animateurs qui m'ont consultée m'ayant promis des choses jamais tenues.
Comme toujours, lorsque l'on est dans la peine ou l'angoisse, on promet tout et même d'embrocher le diable si nécessaire et puis, quand l'affaire s'est passée plus ou moins bien, on a vite faite de mordre la main qui nous a rendu service ou de l'ignorer totalement. C'est pour tous ces manquements à leurs paroles que j'en veux aux journalistes; c'est eux qui disaient: je vais parler de vous, vous faire de la pub, croyez-moi! Mais, leur en vouloir est un bien grand mot, ce sont des oublieux de la parole donnée. La seule personne qui a tenu à faire son maximum pour moi, c'est Pierrette, j'ose affirmer ici sa grande empathie avec les personnes qui souffrent, sa gentillesse n'en déplaise aux gens de la télé de l'époque mais sa gentillesse ne s'est jamais démentie à mon égard. Pour moi, c'est une Très Grande Dame.