Le bicentenaire de l'Argentine

Publié le 31 mai 2010 par Mynadamas

Chose promise, chose due, voici (oui je sais : ENFIN !) le petit résumé du Bicentenaire de l'Argentine. J'ai mis du temps, j'y ai bien pensé, j'ai pris du recul... En gros, j'ai pas eu le temps.
Alors qu'ici le temps est idéal pour une boîte de Croustibat et qu'en France vous êtes déjà en train de vous faire dorer sur vos balcons, le Bicentenaire reste bien présent même une semaine après les festivités.
L'Homme M et moi avons traîné sur la 9 de Julio tous les jours sans exception. Alors voici mon résumé, beaucoup de photos, un max de texte, c'est cadeau.


Un drapeau de 18km formé avec plusieurs drapeaux offerts par le monde entier.

Vendredi, 22h00 : Premiers pas hésitants sur l'avenue, on a eu droit à quelques chansons de Fito Paez mais on est arrivés bien trop tard, la faute à l'Homme M qui prend des cours de français nocturnes le vendredi (il est courageux, y'a pas à dire !). La foule était déjà en délire, ça sentait le Choripan, on avait très faim, on est pas restés très longtemps... On a voulu garder des forces pour le lendemain et on a eu raison.

Samedi, 11h00 (ouais faut pas déconner c'est rare que le matin existe le samedi) : nous voilà en train d'avancer de piétiner difficilement sur la 9 de Julio. Et là vint le dilemme du jour : par où commencer ? Le côté gastronomie ou le côté de la culture de chaque province ? Vous inquiétez pas les Guz', la réponse a vite été trouvée. 5 minutes après on avait déjà acheté une cannette de bière Santa Fe de Rosario (petite dédicace à Elisa) et on se baladait la bave au menton, essayant de se retenir de sauter sur n'importe quel morceau comestible, quelle idée aussi de ne jamais prendre de petit déjeuner.


Et là, j'ai vu le Christ... L'Épi. Une boulangerie française au milieu de nul part qui avait eu le droit à deux petits stands. Ni une ni deux, les billets dans la main, le sourire aux lèvres et l'impatience dans les jambes, l'Homme M et moi nous sommes jetés tels des canibales enragés sur un sandwich jambon cru- camembert- mesclun et deux pains au chocolat (même que j'étais tellement cool hystérique que la vendeuse en a mis un de plus discrètement) et deux croissants aux amandes de la mort qui tue. Bref, un grand moment de bonheur !!!


Oui les français, apparemment on s'exporte comme ça !

Comme à la maison !

Dimanche, 4h45 (oui du matin). L'Homme M s'était mis en tête de faire refaire sa carte d'identité qu'il avait égarée depuis bien longtemps. La veille, on avait vu un gros camion bleu, une unité mobile du Ministère de l'Intérieur pour refaire le DNI dans la journée comme on dit ici. Après moultes questions, une seule chose sûre :

il fallait se lever très tôt (ou ne presque pas dormir dans mon cas) pour avoir droit à un numéro - il n'y en a que 350 par jour -, pour avoir le droit de faire la queue à partir de 9h00, pour avoir le droit de revenir à 16h00 pour récupérer le fameux document, qui n'était pas prêt forcément, et donc avoir le droit de reprendre les empreintes et autres infos pour venir le rechercher le lendemain. AAaaaaaaah ! (cri de désespoir). En fait, j'ai vraiment apprécié d'avoir pu voir comment s'animait peu à peu l'avenue pour se remplir quelques heures après. Et quand est venu le moment de retirer le DNI, qui n'était donc pas prêt du tout, on a eu droit a une pluie torrentielle, et je peux vous dire qu'essayer de rentrer à l'appartement en courant en essayant d'éviter les baleines de parapluies de la foule, c'est bien tendu mais bien drôle.


Deux faces de l'Obélisque aux couleurs de l'Argentine.


Lundi, 15h00 : outre la course pour récupérer la carte d'identité, on a pu assister à un concert de Teresa Parodi, chanteuse de folklore. J'avoue que normalement c'est pas mon truc, mais elle avait une voix impressionnante et l'ambiance était géniale. On attendait le match de foot Argentine-Canada en écoutant de la musique chilienne un peu ennuyante lorsqu'on nous a annoncé que c'était sur l'écran géant de l'autre côté de la scène principale. Ou comment perdre 30 minutes à avancer à 1 mètre par minute. On a préféré rentrer le voir tranquille et au chaud. 5-0, une grosse branlée pour les mangeurs de sirop d'érable !
22h30 : retour sur l'avenue où nous avons assisté à l'inauguration de la réouverture du théâtre Colon. Les gens les plus importants (genre le père de l'Homme M) avaient pu assister au spectacle depuis l'intérieur du théâtre. C'était une projection en 3D avec de la musique.
C'était S-U-B-L-I-M-E.

23h45 : nous voici Plaza de Mayo, face au Cabildo, l'emblème de la révolution de mai en Argentine pour assister à l'arrivée de gauchos qui venaient de Jujuy, de très loin donc ! Puis la garde des Patricios a chanté l'hymne, et j'ai eu vraiment l'air bête sachant que je ne connais que 8 mots de la chanson patriotique. Franchement, je n'ai pas trop profité de ce moment, j'étais coincée, on ne pouvait pas bouger, c'était un peu l'enfer. En plus comme je suis plutôt naine, mon champ de vision se limitait au K-Way du grand dadet devant moi.
C'est là dessus que s'est terminée mon expérience du Bicentenaire. J'ai vraiment été impressionnée par le nombre de personnes présentes tous les jours, et par tous les artistes ou encore les différents défilés (tous vus à la télé, merci TN). Tout le monde respirait la joie de vivre et la fierté d'appartenir à une nation. C'était vraiment super méga chouette quoi.


Hasta Luego les Guz'.