29/05/2010 04:32 Centre presse
Privatisation du Futuroscope: les négociations engagées
Le président de la Compagnie des Alpes a passé un grand oral devant le conseil général pour devenir l'actionnaire majoritaire du Parc du Futuroscope.
Ces dernières saisons ont été marquées par un spectaculaire redressement de l'activité du Parc
ce qui pourrait amener le département à revoir ses ambitions à la hausse.
dbordier
Annoncé voici quelques semaines, le projet de cession, par le conseil général, d'une majorité des parts du Parc du Futuroscope dont il est actuellement le principal actionnaire est entré vendredi matin dans sa phase active.
Dominique Marcel, président de la Compagnie des Alpes est venu accompagné de son staff technique faire part aux conseillers généraux des propositions de sa société dans le cadre d'un «projet de partenariat». Si les choses suivent leur cours, la CdA devrait prendre à l'automne le contrôle opérationnel de la société d'exploitation du parc de loisirs, dont elle serait le principal actionnaire à hauteur de 40%.
Des engagements
fermes sur
le maintien de
l'investissement
et des équipes
Le conseil général conserverait une minorité de blocage de l'ordre de 34%. L'actionnariat public resterait légèrement majoritaire grâce au maintien de la participation directe de la Caisse des dépôts, chacun des actionnaires minoritaires se voyant protégé par un «pacte d'actionnaires».
Dominique Marcel s'est efforcé lors d'une session à huis clos de la commission générale de l'assemblée départementale de lever les principales inquiétudes qui se sont fait jour autour de l'arrivée d'un nouveau partenaire. «Nous ne venons pas acheter le Futuroscope», rassure le président de la CdA qui rappelle que les actifs resteront la propriété du département. Ce n'est qu'au fur et à mesure des investissements que la nouvelle société d'exploitation deviendra propriétaire des diverses attractions.
Les investissements, justement, constituent l'une des grandes inquiétudes des élus et des salariés. La Compagnie des Alpes se dit prête à signer un accord industriel avec le département sur un projet à long terme qui garantirait la politique actuelle de renouvellement régulier des attractions.
Autre engagement du nouvel actionnaire: le maintien des équipes actuelles, y compris l'équipe dirigeante, qui sont pour une large part dans le redressement spectaculaire des comptes du parc. L'accord est loin d'être signé mais Dominique Marcel se montre optimiste: «On avance bien et positivement». Un optimisme que semble partager Claude Bertaud, le président du conseil général, qui se montre cependant prudent dans l'attente de garanties solides en face des engagements de son nouveau partenaire.
Vincent BUCHE