Comment l’éducation des filles les disposent à une meilleure réussite scolaire

On le sait depuis longtemps, et tous les chiffres le montrent, les filles réussissent mieux à l’école que les garçons. Voici quelques pistes intéressantes sur le sujet : une partie de la réponse pourrait bien venir de la manière d’éduquer nos filles.

Sylvain Grandserre est maître d’école et auteur de livres :

• Lettre ouverte au ministre de l’Education nationale – Arrêtez : vous me faites mal… travailler !
• Faire travailler les élèves à l’école – Septs clés pour enseigner autrement
• Ecole : droit de réponses – Lettres d’un jeune maître d’école

Dans le numéro de Mai/Juin 2010 du journal des professionnels de l’enfance il signe un article que j’ai trouvé particulièrement pertinent. En voici les grandes lignes :

Des chiffres sans appel

En France, 85% des filles obtiennent le brevet en fin de troisième contre 79% des garçons. Pour le Bac l’écart s’accentue encore : 70% l’obtiennent contre 59%. Dans les « classes relais »  pour les élèves en risque de marginalisation on retrouve 80% de garçons, et la violence scolaire est le fait de garçons dans plus de trois quarts des cas.

En dehors de l’école le clivage reste le même puisque le chômage des jeunes hommes de 15-24 ans est plus important que celui des filles, et on retrouve dans la rue et dans les prisons une majorité écrasante d’hommes.

Une éducation différente

Inconsciemment ou non, nous n’éduquons pas nos filles de la même manière que les garçons. Nous leur demandons plus au niveau  : du rangement, de la propreté, du sérieux, de la politesse, ou de l’organisation. Toutes ces qualités sont justement celles demandées par l’école, et celles nécessaires à la concentration que demande tout apprentissage.

Des figures féminines auxquelles s’identifier

Les enfants ont besoin de modèles à qui s’identifier et qui vont les aider à grandir. Autour de l’école on retrouve principalement des modèles féminins : les maîtresses, la directrice, l’infirmière, l’orthophoniste, la dame de la cantine, les assistantes maternelles… et les mamans majoritairement présentes.

Les garçons doivent se contenter de posters de Spiderman ou des derniers footballeurs à la mode.

Une différence de maturité

Aves une puberté de plus en plus précoce, les jeunes filles sont plus mûres à âge égal. Comme le dit l’auteur : « En gros, elles percent les secrets du monde, et les garçons… leurs boutons d’acné. »

Alors, prêt à changer l’éducation de  votre garçon pour lui donner plus de chances de réussite ?

Avez vous un autre avis sur la question ?

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