Elle s'est prononcée le 26 mai 2010 contre son rattachement au Défenseur des droits, prévu par la commission des lois du Sénat.
Jeannette Bougrab a déclaré dans une interview à TV5 Monde, "Pour ma part, ce n'est pas souhaitable, car il y a un véritable problème de garantie de l'État de droit".
Car le projet qui est examiné depuis jeudi 27 mai au Sénat est déjà qualifié de "monstre à quatre têtes" par le groupe socialiste.
Les socialistes ont particulièrement fustigé la nomination du Défenseur par le président de la République.
Alain Anziani a résumé en disant que c’était "Des contre-pouvoirs nommés par le pouvoir".
Elle poursuit "Moi, à la Halde, je dois instruire tous les dossiers. Je ne choisis pas ceux que j'ai envie de traiter. Demain, si le projet est voté par le Sénat dans la forme actuelle, le défenseur des droits pourra dire: “tel dossier je le traite, tel autre non” sans avoir à se justifier. Cela aura pour conséquence que des personnes victimes de discriminations ne pourront pas être accompagnées devant les tribunaux pour défendre leurs droits".
Ce projet de rattachement a déjà été condamné par l'ensemble des associations LGBT.
Elle écrit "Elles ont su constater l’efficacité de son action et ont apprécié une véritable expertise pour assurer la lutte contre toutes les discriminations".
Elle poursuit "Pourtant, son expertise agace" l'État, en notant que "la lutte contre les discriminations nécessite beaucoup de moyens financiers et humains", et en demandant que la Halde ne soit pas "intégrée et diluée" au sein du Défenseur des droits.
D’autres associations aussi sont inquiètes.
Craignant de voir "des victimes abandonnées", l'association demande aux sénateurs de ne pas voter le texte lors de son examen en séance, les 3 et 4 juin prochains.
Rappelons que l’homophobe Christian Vanneste, député de l’UMP avait quant à lui, demandé la dissolution de la Halde.
Seigneur, fait que ne soient pas abandonnés ceux que l’on discrimine.