Joong-pil est un voyou, une terreur précédée d’une réputation de dur à cuir laquelle fait trembler l’ensemble de ses camarades. Il est autoproclamé roi du lycée Moonduk et vit de petite combine avec son acolyte. Sa légende d’invincible est telle que personne n’ose aller à son encontre. Il fait la loi jusqu’au jour où un certain Young-mahn débarque… en aparté, son pendant féminin, Na-young craque pour lui pourtant le jeune homme semble attirer par Choi Min-hee, une « intello » pas du tout dans le coup.
D'ailleurs, on ne verra jamais Joong-pil se battre durant le film si ce n’est à la fin, c’est un véritable vaut rien dont on comprend qu’il jouit d’une légende surfaite. Il vit sous le poids d’une réputation qui le conditionne et l’empêche d’être quelqu’un d’autre. Il est un cancre faisant preuve d’une autorité incontestable cependant il sait faire preuve de douceur et au-delà de son côté rustre on découvre un personnage touchant. La vrai tournure du film ne sera pas le parti pris du chaos via des affrontements entre lycéens mais celui de l’Amour avec un grand A. Un match que s’offre les deux personnages féminins antagonistes pour le cœur de notre protagoniste. Ici, l’auteur se permet d’extrapoler comme rarement des cinéastes ont pu se le permettre et c’est d’autant plus surprenant. On a le sentiment qu’il a joui d’une véritable liberté de création d’où un film peu académique.
Finalement, Conduct Zero c’est du divertissement éthéré avec des personnages attachants évoluant dans un univers qui retranscrit de la nostalgie de la part de son auteur, Cho Geun-shik. Surtout, le film va à l’encontre d’un scénario conventionnel et c’est tant mieux et réussi.
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