1ère expo : Dreamlands : l’utopie architecturale réalisée..
Présentée dans la grande galerie du Centre Pompidou du 5 mai au 9 août 2010, “Dreamlands” : c’est VRAIMENT Dreamland !
C’est le rêve qui fait avancer l’homme dans son appétit et son besoin d’innovation : Léonard de Vinci en fut le plus bel exemple : nous avons mis près de 500 ans après lui pour “Voler”, alors qu’il avait déjà imaginé sa machine..
L’architecture procède de cette même démarche de rêve : le gigantisme, l’accessibilité, le besoin d’être séduit et de rêver sans limite aucune. Le titre de l’exposition renvoie directement à Dreamland, un parc inauguré sur le site de Coney Island, à New York en 1904. Détruit par un incendie en 1911, Dreamland est à l’origine d’une architecture du sensationnel, du rêve illimité et du divertissement qui se propage tout au long du XXème siècle. New York, le Las Vegas des années 50 et 60 et même de nos jours le Dubaï du XXIème siècle sont les dignes enfants de l’imaginaire de l’Homme et des utopies de la création des artistes. Le plus fascinant, est de réaliser que ce rêve devenu réalité, et donc plus seulement fantasmé, a donné naissance à l’environnement de nos sociétés actuelles.
Villes imaginaires ou bien reconstructions en carton-pâte, la plupart des métropoles du XXème ont été inspirées des fantasmagories urbanistiques, matérialisées sous forme de maquettes préparatoires quasi grandeur nature érigées dans les parcs d’attractions et les expositions universelles !
Un parcours didactique génial de 350 œuvres (photos, vidéos sur grand écran, maquettes plans, etc.) sous forme de labyrinthe chronologique et progressif — du pavillon “Le Rêve de Vénus” conçu par Salvador Dali en 1939 pour la Foire internationale de New york au Dubaï d’aujourd’hui — vous fascine et vous enveloppe de cet imaginaire ou l’impossible n’existe pas.
Le lien avec la vidéo de l’expo : urbanisme.html
2ème expo : Rétrospective de Lucian Freud : un réalisme acharné et poignant
Lucian Freud, aujourd’hui âgé de 88 ans, est une figure de la peinture contemporaine. Cet artiste figuratif britannique, parmi les peintres vivants les plus importants au monde, n’avait pas été exposé en France depuis la première rétrospective que lui avait consacrée le Centre Pompidou en 1987.
L’atelier, point de départ de l’exposition, représente l’antre de l’artiste, le lieu de création de l’artiste obsédé par le sujet qu’il ne veut surtout pas reproduire mais dont il désire qu’il soit : l’œuvre est le sujet. « Je veux que la peinture soit chair (…) » ou encore « Pour moi le tableau est la personne » dit-il… Le modèle est observé dans le monde clos de l’atelier, laboratoire du peintre. Il y met en scène ses modèles évoluant dans son mobilier (plante verte, lit en fer, fauteuil usé, etc.).
Aucune concession, aucun “photoshopage” de l’image du portrait, du nu ou bien du végétal, chaque thème est retranscrit et exprimé dans sa vérité la plus poignante et dans sa dextérité technique la plus maîtrisée ! Une continuité légitime avec les maîtres comme Rembrandt ou Courbet..
J’en ai pris plein la G… si vous me passez cette expression directe !
Jusqu’au 19 juillet 2010