En revanche, le décès de Gary Coleman, que je pensais mort, alors que c’est Willy – qui n’est pas mort d’ailleurs finalement - et Virginia (qui elle est bien décédée suite à une overdose), qui avaient déjà succombé et non Arnold, ne m’a guère affectée. « Arnold et Willy » m’a moins marqué que « Punky Brewster », qui compte pourtant beaucoup moins d’épisodes. Dans les séries avec des orphelins des années 80, j’ai toujours préféré la petite fille à couettes aux deux gosses de Harlem, question de génération probablement. « Arnold et Willy » est certainement pourtant une série révolutionnaire. Elle met en effet en scène comme tout le monde le sait deux gamins noirs d’un quartier chaud de New York qui sont recueillis à sa mort par le patron de leur mère. La sitcom doit narrer leur intégration, mais moi je me souviens essentiellement du fait qu’un ascenseur menait directement dans l’appartement de la famille, que Janet Jackson a campé la petite amie de Willy, et du célèbre « qu’est-ce que tu me racontes là » d’Arnold.
A l’époque, TF1 avait du balancer toutes les saisons de la série à la suite et je n’ai soupçonné que très tard qu’Arnold était de petite taille. A l’époque, nous n’avions pas internet et la presse ne s’intéressait guère aux séries. Du moins, je n’ai jamais rien vu dans Télérama à ce sujet, qui a attendu « la vie à cinq » de toute façon pour se pencher sur les fictions américaines.
Aujourd’hui, je suppose que « Arnold et Willy » serait une fiction infiniment plus trash. Willy se taperait Virginia, pendant qu’Arnold se camerait pour oublier qu’il est tout petit. Il pourrait même s’intégrer dans « Gossip Girl » et Willy aurait une liaison avec S., ce que B. se chargerait d’apprendre à ce paysan de Dan.
Le décès de Gary Coleman viendra s’intégrer parfaitement dans les sujets d’émissions d’investigation aussi brillantes que « Accès Privé » sur « la malédiction d’Arnold et Willy ». Pour mémoire, Virginia a eu des problèmes de drogue, comme Willy. Arnold a fini gardien de parking et je préfère ignorer le sort de Monsieur Drummond.
Bref, un petit générique pour oublier tout ça ?