Dennis Hopper, l’acteur qui a souvent incarné des personnages assez barrés (Apocalypse Now, Blue Velvet, Speed, première saison de 24) vient de nous quitter. Et quel meilleur hommage que de lui dédier un culte du dimanche avec son Easy Rider ?
Jusqu’à ce moment, ce sont les studios qui dirigent de main de fer la production hollywoodienne en ne proposant que comédies musicales ou films à grand spectacles. Chaque genre est bien étiqueté pour correspondre au public américain. Mais les jeunes américains ont envie de voir autre chose, des films qui leur ressemblent, qui parlent d’eux. Evidemment, de jeunes réalisateurs ont aussi envie de faire bouger les choses. C’est à ce moment qu’arrive la nouvelle vague américaine avec Friedkin, Scorcese et Coppola.
Aujourd’hui le film a vieilli et sa mise en scène et ses personnages sont assez brouillons mais il faut bien se replonger dans l’époque pour apprécier le film. A fond dans la culture hippie, un vent de liberté souffle sur le film de Dennis Hopper et Peter Fonda. Les deux amis ont travaillé ensemble à la construction du film qui leur ressemble. Les deux motards partent donc sur les routes à moitié désertiques de l’Amérique profonde et, au fil de leur rencontres (hippies, …), et de leur consommation de drogues, il essaieront de trouver leur place.
Avec cette histoire symbolique sur fond de musique rock (une des premières fois qu’un film reprend des titres existant, dont le fameux Born to be Wild de Steppenwolf désormais associé pour toujours à l’image des deux motards), le cinéma indépendant trouve un nouveau souffle complètement incarné par Dennis Hopper. En résulte le film culte d’une génération qui aspirait à la liberté.