Magazine Politique
Plus la fin du mandat présidentiel approche, plus une génération de responsables politiques doit être saisie par l'immensité des rendez-vous manqués. C'est le cas tout particulièrement du Nouveau Centre et de son Président Hervé Morin.
Au départ, l'enjeu est considérable : donner naissance à une nouvelle formation politique qui, positivement, équilibre au centre droit la majorité présidentielle et qui, plus tactiquement, occupe l'espace d'un présidentiable de 2007 (François Bayrou).
Mais à l'arrivée, quel fossé entre les ambitions de départ et le chemin "parcouru".
En dehors de quelques localités où le Nouveau Centre existe en raison d'implantations individuelles de notables de l'ex-UDF, le Nouveau Centre n'a aucune existence politique digne de ce nom : pas de contenu propre, pas d'organisation locale et très souvent même plus de candidat.
Il se déroule actuellement une législative partielle dans l'Isère, le Nouveau Centre a décliné toute présence apportant un soutien discret à un ticket de candidats UMP se présentant officiellement ... "sans étiquette".
Hervé Morin a gâché une occasion considérable. Il est aujourd'hui sans espace, sans notoriété, sans projet.
Le seul projet qui pourrait lui être reconnu serait une candidature de diversion, une de plus, pour tenter d'occuper l'espace du centre et en neutraliser quelques maigres bataillons tentés par Dominique de Villepin.
La crise est passée par là. L'opinion attend des solutions et non pas des diversions.
Le Nouveau Centre risque d'incarner la fin anticipée sans même avoir symbolisé l'existence tout simplement à l'exemple d'autres "tigres de papier" supposés faire vivre le pluralisme de la majorité présidentielle.
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