Les loups et la retraite.

Publié le 30 mai 2010 par Marx

                              Il n’y a de loups que là où il y a des agneaux. A force de tergiverser, d’hésiter et de craindre, sans une réaction à la hauteur de l’attaque, c’est la fin de la retraite à 60 ans. C’est une mesure de plus dans la grande marche capitaliste vers la paupérisation des travailleurs et des retraités et futurs retraités.
                                  Ils nous disent et c’est leur argument de choc, que nous vivions plus longtemps. Tout dépend  de qui. Justement le départ à 60 ans contribue à l’allongement de la durée de vie, tout comme les politiques de santé développées depuis plusieurs décennies . Or, ils retirent l’une et l’autre. Moins de santé, moins de retraite et plus de travail avec des cadences encore plus élevées et moins de salaire. Des vieux plus pauvres et plus usés, voilà l’avenir radieux que nous prépare le capitalisme à la sauce néo libérale et triomphant. Triomphant de nos faiblesses et de nos hésitations. Il n’y a bien des loups que là où il n’y a que des agneaux. Les horreurs de demain se fondent sur les lâchetés d’aujourd’hui et il en a toujours été ainsi.
                        Les loups , eux ne sont jamais à la retraite, l’âge venant, ils se retirent simplement des affaires après avoir suffisamment accumulé tout en poursuivant a accumuler d’énormes rentes toujours plus importantes. Il n’y a pas d’argent pour ceux qui produisent  les richesses mais pour ceux qui les volent. Ceux qui créent les richesses seront privés de santé et de temps de vie, puisque de toute façon, c’est une ressource qui se reproduit, se renouvelle et représente une matière inépuisable, avec le chômage en réserve. Alors, pourquoi prendre des précautions avec ce qui représente une telle ressource. L’agneau qui présente sa gorge au prédateur ne peut s’étonner de son sort  et que de tristes bergers conduisent le troupeau, lui laissant croire qu’il suffit de discuter avec le loup et de former un cortège, comme le font tous les troupeaux , pour échapper au fauve. Les troupeaux vont tous en cortège sans que pour cela ils éloignent le loup. Le loup n’a peur que lorsque le troupeaux se transforme en meute aux crocs acérés, sortis pour s’en servir et mordre jusqu’à ce que loup rende gorge. Telle est la fable de la société.