Tandis que la France, fête ce dimanche, ses mamans - que la fête vous soit heureuse - relevons quelques extraits d'un recueil riche en couleurs et en sentiments: 50 écrivains et non des moindres évoquent leurs mamans et la place qui leur sont dues dans la genèse de leur art.
"Je pense que je lui dois le fait d'écrire" Tahar Ben Jelloun
"J'ai toujours été choqué quand j'ai lu des livres où certains écrivains occidentaux règlent leurs comptes avec leurs parents. Chez nous, il y a une religion de l'amour filial" Tahar Ben Jelloun
"J'ai commencé à aimer ma mère il y a dix ans. Le jour de sa mort. Et depuis, cet amour ne cesse de croître. Sa présence en moi est de plus en plus forte. Elle a pris une place extrême dans ma vie." Daniel Boulanger
Ah! son gras-double aux oignons! Dans aucun restaurant lyonnais je n'en ai jamais trouvé de pareil; j'ai essayé cinquante fois d'en faire et de retrouver le goût du sien, impossible." Bernard Clavel
"...je garde ma mère en moi, comme une terre originelle, comme un sol nourricier."Hartmut Lange.
"Tout ce qui touche à ma mère est d'un tragique absolu" Rezvani
"Je crois qu'au fond, quand on arrive à voir sa mère comme une petite fille, par une sorte de compassion, de compréhension profonde pour la petite fille qu'elle a été, là, on a gagné." Philippe Sollers
"Tous les Algériens gardent une sorte de sentiment de culpabilité vis-à-vis de leur mère, parce qu'ils se sont comportés - et souvent encore aujourd'hui - avec les femmes comme s'ils les niaient." Kateb Yacine
A ma mère: 50 écrivains parlent de leur mère, Marcel Bisiaux et Catherine Jajoulet, ed. Horay, 3e édition, mai 2010 (1988, 2006, 2010), 316 pp, 17 €