Que ce soit de jour ou de nuit, le nouveau showroom de Vitra à Weil-am-Rhein attire le regard.
Une construction perchée, faite de pignons pointus, s’intègre dans le paysage vallonné de la campagne baloise. Vitra est tout juste au-dela des frontières françaises et allemandes.
Les architectes Jacques Hertzog et Pierre de Meuron, natifs du coin, ont réalisé une construction tout en angles extérieurs et en courbes intérieures. Lauréat du prix Pritzker, connus pour la rénovation de la Tate Modern à Londres, mais aussi pour le stade olympique de Pékin, ont réussi un véritable chef d’œuvre dans ce lieu. Les bâtiments extérieurs, assez austères, composées de 12 éléments pentagonaux, tout en angles vifs, réservent de belles surprises lorsqu’on y accède avec la « la VitraHaus Key », par l’ascenseur qui mène au 4 étage aménagé en un immense loft. Les ouvertures sur le paysage extérieur sont fabuleuses, l’aménagement intérieur, met en valeur, tout le mobilier design, en vente par la maison. On redescend d’étages en étages, en contemplant des matériaux clairs, des pièces lumineuses, transparentes, un escalier en colimaçon.
Car ici tout s’achète, c’est une immense maison-vitrine, luxueuse sans ostentation.
Comment résister à la tentation ?
L’ensemble s’intègre parfaitement et complète l’architecture environnante, le musée lui-même, une partie de l’usine, commandée par Rolf Fehlbaum – le patron de Vitra – à l’architecte Frank Gehry, mais aussi la salle d’exposition dans l’ex-caserne des pompiers, œuvre de Zaha Hadid, le centre de conférence zen de Tadao Ando, les ateleirs de briques rouges d’Alvaro Siza, l’entrepôt de métal blanc de Sanaa, puis la minuscule station d’essence en tôle de Jean Prouvé, remontée depuis le sud de la France sur la pelouse.
L’ensemble est environné d’arbres fruitiers, la cafétéria accueillante.
Le chic provoque le choc, et pourquoi résister si on a le chèque ?
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