Clermont, champion de france

Publié le 29 mai 2010 par Thisisallover

Les larmes de Vern Cotter à la fin de la rencontre soulignent l’incroyable exploit qui est celui des clermontois. Le coach sud-africain, d’un naturel réservé, pouvait laisser éclater son bonheur. La place de Jaude, symbole de l’auvergne toute entière, aussi. Dans une effusion de joie, les Jaunards, « poulidors » du rugby français, ont conquis leur premier brennus. En 1936, l’Asm concédait sa première défaite en finale de championnat. 74 ans et neuf autres échecs plus tard et voilà enfin les Auvergnats sur le toit de la France de l’ovalie. Magnifiques d’abnégation, de courage et de maîtrise.
Et il en fallait, à l’heure de rencontrer des perpignanais volontaires, en quête d’un deuxième titre consécutif. La rencontre débutait plein fer. Poings de fer. Les esprits s’échauffaient en effet dès les premiers coups de sifflets de Christophe Berdos. Mais les Clermontois, fusils à l’épaule et désireux de rompre la « malédiction », attaquaient pied au plancher. Récompense à la clé. Dès la douzième minute, Morgan Parra, homme d’expérience au pied magique malgré ses 21 printemps, offrait un pan de rêve à l’Asm (3-0). Avant que Nalaga, s’inspirant de Lomu, ne le transforme en étoffe quelques minutes plus tard. Parra se chargeant de transformer (10-0). En face, les sang et or n’avaient d’or que le nom. Le sang en revanche ruisselait sur les lèvres de Tuilagi, symbole de l’impuissance des catalans. Porical, grand bonhomme de la finale l’an passé, en mal de réussite parvenait tout de même à ramener les perpignanais dans la course au bouclier. C’était sans compter sur Morgan Parra qui, soucieux de conserver une longueur d’avance, permettait aux clermontois de retourner aux vestiaires avec 7 points d’avance. Mais déjà les plus pessimistes voyaient se redessiner le scénario de l’année passé. Alors Brock James, soulagé des tirs au but par Parra, prit les choses en main. Et au pied. Entre inspirations géniales et grands coups de pompe, l’australien permettait à Clermont de s’envoler vers le titre suprême. La confiance inébranlable des jaunes et bleus permettait à Parra puis Floch de rajouter six points dans la besace auvergnate. 19-6. Score sans appel. Même Jacques Brunel, le manager de Perpignan, ne contestait pas tant la victoire des Clermontois semblait accomplie et « méritée ». Méritée pour ce soir. Pour les quatre ans de travail de Vern Cotter. Pour les trois-quarts de siècle passés à courir derrière cet instant. Magique.


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