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Des filles qui dansent, Stéphane Hoffmann

Publié le 28 mai 2010 par Toli
La Baule, lucidité féroce et humour ombragé le temps d’un été. Quelques extraits d’un livre que j’ai vraiment bien aimé. Ces extraits ne sont pas des spoilers, ils ne dévoilent rien de la “chronique sentimentale tendre et cocasse“. “Ce roman nous emmène à La Baule, le temps d’un été, dans le flou des armées 80. Le sable y est chaud, et les filles, jolies, n’en finissent pas de danser. Jérôme, un jeune homme désireux d’échapper à sa condition de ” plouc “, y découvre l’arrogance de la bourgeoisie, le charme des femmes mûres, et surtout la fraîcheur de l’amour. Mais la romance tourne délicieusement au jeu de massacre où tromperies, compromis et déceptions tiennent le premier rôleUn portrait romanesque à la fois drôle, brillant et sensible, entre révolte juvénile, goût du plaisir et sentiment amoureux. Car Stéphane Hoffmann possède cette intelligence malicieuse, élégante et un peu désabusée de rire de nos faiblesses. Avec lui, les mauvais souvenirs ne sont jamais éternels et virent souvent à la comédie.” 9782226177018g Des filles qui dansent, Stéphane Hoffmann La volonté
“Des gens qui aimeraient sortir de leur condition, il y en a partout autour de moi. Ils rêvent. Ils font la queue dans des bureaux pour voir ce qu’on leur propose, et se satisfont de ce qu’on leur donne. Ils espèrent le festin et se contentent des miettes.” p.19
La fierté
“Je veux ne rien demander à personne, ne pas avoir de comptes à rendre.” p.19
La famille
“La famille, on n’en sort pas comme ça. On met des siècles à s’élever.” p 20
La solitude
“La solitude que j’ai protégée toute l’année me pèse. Dans mon lit, j’ai besoin de quelqu’un. D’être pris dans des bras, de sentir un souffle, des draps tièdes, un corps souple et chaud à côté du mien.” p.66
La baise
“Si on voulait choquer les filles des roseaux, il fallait leur parler d’amour. ça les bloquait. Toujours prêtes à vous sucer, jamais à vous aimer. Conter fleurette, c’était pere de temps. L’amour était juste un truc dont elles avaient entendu parler. Un truc pas net. Le solide, pour elles : la baise et le mariage, leurs deux passions. Malheureusement, je suis un sentimental. Comme disait l’autre : je ne donne pas mon âme sans mon corps ni mon corps sans mon âme.” p.67
Les hommes
“C’est comme ça avec les hommes, se dit-elle : on commence par battre des cils, on finit par battre les tapis.” p.82
Les enterrements
“Mais Edmond ne veut pas se tenir à carreau pour qu’on garde un bon souvenir de lui. Il ne va pas s’emmerder toute sa vie pour qu’on dise, à son enterrement, qu’il était un chic type” p.83
Le champagne
“- A quelle heure viens-tu ? - Dès que le champagne est à bonne température” p.109
La leçon pour une vie
“Je l’aime cette plage. Elle varie tout le temps et ne change jamais. C’est un miroir sur lequel se reflètent les humeurs du ciel et des nuages, du soleil et du vent. La plage, seule, est imperturbable, elle s’en fout et reste là. Elle a bien raison, c’est une leçon pour la vie, et c’est ma devise : il faut s’en foutre et rester là.” p.157
L’a(i)mant
“Nous n’arrivons pas à nous quitter. Nous nous aimons tant que nous nous aimantons.” p. 160
La vieillesse
“- Que voulez-vous, c’est ça vieillir. On s’isole, on vit dans ses souvenirs, on voit toujours les mêmes gens, on perd contact avec le monde et les réalités. On n’a plus de temps à perdre surtout.” p.217
Le mariage
“Ce que mon frère a vécu, Balzac l’avait raconté. Il faut choisir entre l’amour et le mariage.  L’amour est un sentiment, le mariage un contrat. L’amour est un feu, le mariage un seau d’eau. Le mariage, c’est l’amour mis en prison par la société.” p.223
Des filles qui dansent, Stéphane Hoffmann, Albin Michel

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