Dennis Hopper, mai 1936 - mai 2010
Dennis Hopper en 1965, Collection Robert Walker Jr. Los Angeles.
On attendait cette info, mais ça déchire quand même. Dennis Hopper est mort, et avec lui, un gros morceau de cinéma et de culture (même contre-culture) américaine. Acteur dans Johnny Guitar de Nicholas Ray (son premier rôle en 1954), puis dans La Fureur de vivre du même Nick Ray, qui a influencé toute la rock culture. Il retrouvera plus tard Nick Ray dans l'Ami américain de Wenders et fera l'acteur dans de très grands films (Apolcalypse now avec Coppola, Blue Velvet avec Lynch, deux créations hallucinantes et hallucinées) et dans un paquet de films oubliables et oubliés. Il restera surtout comme le réalisateur, comédien et initiateur d'Easy rider, aux côtés de Peter Fonda et Jack Nicholson et du tout à fait sublime et ignoré Out of the blue.
Tournage d'Apocalypse now
Une grande rétrospective de 2008 à la Cinémathèque, a révêlé à ceux qui l'ignoraient l'importance singulière de Hopper dans la culture contemporaine américaine : cinéaste et acteur, mais photographe, peintre et plasticien, collectionneur d'art contemporain, performeur, beau mec et cinglé institutionnel, il a trimballé son étonnante cervelle cramée dans tout ce qui a touché à la nouveauté pendant une cinquantaine d'années, avant de prendre une semi-retraite de papy notabilisé. J'avais modestement consacré un article à l'événement qui reste une des expos les plus excitantes vues -par moi- ces dernières annnées).
On va à nouveau beaucoup parler de Dennis Hopper dans la presse et à la télé. C'est triste, tous ces mecs qui quittent la route.