Ce qui frappe, c'est l'audace des architectes, leur capacité à laisser libre cours à leur imagination. Ce n'est pas nouveau. C'est vrai de bâtiments relativement anciens, construits au 19ème ou au début du 20ème siècle, comme cet immeuble :
Ce l'est moins (ce ne l'est même pas du tout) des parties de la ville construites au 18ème siècle qui ont quelque chose de militaire, d'assez classique.
C'est, semble-t-il, une affaire du 19ème siècle qui s'est perpétuée comme on peut le voir avec cette image d'un bâtiment de construction manifestement récente qui tente de réinventer un chateau médiéval avec des matériaux modernes.
Des sociologues sauraient sans doute nous expliquer pourquoi (j'imagine qu'ils associeraient dans leur explication un peu de mégalomanie des promoteurs, de laxisme réglementaire, de mimétisme et une pincée de paprika), mais peu importe, cela rend la promenade dans ces villes toujours agréable : à chaque coin, on peut être surpris. On l'est aussi à Paris, bien sûr, mais cette surprise est, non pas plus rare, mais plus subtile, il faut mieux connaître l'histoire pour voir que tel pan de mur, tel balcon est surprenant.
Cette imagination trouve son inspiration un peu partout, y compris dans l'antiquité la plus lointaine comme avec ce zigurat installé à proximité d'un immense centre culturel un peu à l'extérieur qui associe (très belle) salle de concert et musée :
Zikurat aux pieds duquel on trouve naturellement un labyrinthe, malheureusement un peu fatigué :
Cela ne donne pas toujours de bons résultats, mais c'est parfois très réussi, comme ce bâtiment très moderne sur une des places les plus fréquentées de la ville :