Avec une structure narrative plus classique et une animation un peu moins sophistiquée que sa préquelle, ce film a pour principal intérêt de développer les personnages, leur passé et leurs relations, mais aussi d’étoffer le mystère qui plane sur les Lucifer Hawks, surtout à travers l’exploration de cette part de ténèbres que renferme le personnage de Katsumi.
Est aussi introduite Yuki Saiko, actant majeur de l’histoire dans sa version télévisée et qui jouera ici un rôle fondamental en menant, involontairement, Katsumi dans des lieux qu’elle fréquentait jadis avec sa mère alors qu’elle était encore enfant. Ce sera pour la narration un bon prétexte, certes un peu convenu mais toujours efficace, d’entrer davantage dans le mystère qui unit les Lucifer Hawks à Katsumi et ses parents en dévoilant certains des détails qui ont amené ces créatures sur notre monde… On s’en doute, surtout si on a vu le film précédent, ce qui est conseillé, ce sera là aussi pour Katsumi l’occasion de trouver une raison de rejoindre enfin l’AMP.
Exit les effets pyrotechniques et l’action, place au mystère et à la « magie » de la narration proprement dite : un film de bonne facture doublé d’un sens adroit du suspense, même si un peu trop classique dans sa structure narrative, et à l’ambiance plus subtile – car ne reposant pas presque uniquement sur des images – que le premier. Un « épisode » tout à fait intéressant, donc, qui laisse augurer des événements passionnants mais dont la suite, hélas, ne verra jamais le jour pour les raisons évoquées dans le billet consacré au film précédent.
Note :
Ce film est la séquelle de Silent Möbius: the Motion Picture et la dernière adaptation sur grand écran du manga éponyme de Kia Asamiya.
Silent Möbius 2: The Motion Picture, Yasunori Ide, 1992
Bandai Entertainment, 2008
59 minutes, pas d’édition française à ce jour
Cette chronique fut à l’origine publiée sur le site Animeka