Martine Aubry a annulé un déplacement en Isère où se déroule une législative partielle dans des conditions atypiques.
La circonscription dite du Sud Isère est à gauche depuis 1988 et sans interruption.
La nomination de "son" député à la tête de la Cour des Comptes est à l'origine de cette partielle.
Il y a trois risques majeurs pour le PS :
1) le très faible score de participation qui pourrait donner un avantage aux plus mobilisés. Or, pour une fois, le PS ne semble pas être mobilisé mais surtout très divisé. Le départ de Didier Migaud a mis à jour une série de fortes rivalités qui désormais s'expriment sans retenue,
2) la percée des Verts : ils pourraient être au coude à coude avec le PS. Et si les Verts passaient devant confirmant la percée des derniers scrutins dont les régionales ?
3) la stratégie de la droite : ses candidats ont joué le registre "sans étiquette" comme s'il était acquis que leur ancrage UMP leur assurait le soutien des électeurs de la majorité présidentielle mais l'affichage "sans étiquette" permettrait d'aller au-delà. Tactique risquée car elle pourrait aussi démobiliser leur socle initial ?
C'est donc une élection très "particulière" qui va vivre demain son premier tour.