Les collinettess

Par Plouf

sur un tas d'immondices, je tremble, o soeurette,

tu m'as laissé tombé et je suis pris pour traitre,

et je revois ma vie, presque sans connivence,

un parcours salé d'odeurs de souffrances!

moi j'ai jamais quitté le quartier des collines,

toujours près de mama , mais je n'ai plus de peines,

je suis défiguré il y a trop de haines, tu comprends,

trop de haine, et je m'en suis allé, o soeurette,

comme à l'accoutumé sans fierté éxhibée,

je suis là et je dors on croirait un poivrot,

et les gens du quartier me prennent pas la peine,

d'appeler et crier , le samu pour bien tot!

je vide de mon sang tout mon corps criblé,

et ces fils de chien mais qui m'ont fait les poches,

je pleure doucement, mon coeur est de la roche,

bye bye je m'en vais regardez- la téloche, regardez la téloche!