Dans notre monde aux valeurs inversées, les lobbies industriels mènent la danse, l'objectif est le même pour tous, contrôler le commerce mondial. Pour l'industrie agro-chimique, l'enjeu est de taille puisqu'il s'agit de contrôler les semences du monde entier. Pour cela, les puissantes compagnies semencières ont recours à des technologies dangereuses et inutiles qui détruisent la biodiversité agricole et contaminent les cultures paysannes. Aujourd'hui, les agriculteurs dépendent de ces compagnies engagées depuis des années dans une ambitieuse course au brevetage dans le seul but de s'approprier l'ensemble de la biodiversité de notre planète, un défi plutôt arrogant non ? Malheureusement non, le scénario peut se concevoir aisément car les dirigeants politiques, ces homo-sapiens génétiquement adaptés à fraterniser avec le diable, soutiennent les géants de l'agro-science. Finalement, il faut s'attendre à ce que l'année de la biodiversité soit un jour rebaptisée "Année Monsanto" ou encore "Année Syngenta".
‹‹ Par un intense lobbying auprès du Parlement, les semenciers profitent du projet de loi sur la modernisation de l’agriculture pour asseoir leur contrôle sur les semences et les plantes. Objectif : faire des paysans qui replanteraient les fruits de leur récolte des délinquants. La bataille législative s’annonce rude. [...] C’est ici que l’on atteint le comble de la mécanique capitaliste appliquée au monde agricole. Les gros semenciers recherchent davantage de profits et plus de pouvoir sur le vivant. Forts de leur puissance de feu financière et politique, pour éviter que des filières indépendantes se développent, type Kokopelli ou Réseau semences paysannes, ils tentent de criminaliser toute alternative. Ils font des paysans qui n’entreraient pas dans le moule commercial des délinquants. ›› source Basta! : Comment les semenciers tentent d’asservir l’agriculture paysanne - Lobby‹‹ Le Fonds stratégique d’investissement (FSI) investit dans le géant de l’agroalimentaire Vilmorin. Il a été créé par les pouvoirs publics fin 2008 pour répondre à la crise et aux besoins en fonds propres des entreprises françaises porteuses de croissance et de compétitivité. Il est doté de 20 milliards d’euros de fonds, apportés par l’Etat et la Caisse des dépôts et consignations, et a vocation à investir à long terme dans des entreprises existantes d’assez grosse taille. [...] Vilmorin : C'est un très gros semencier. Quatrième semencier mondial derrière Monsanto, Dupont de Nemours et un suisse, Syngenta. Pourquoi augmenter le capital de Vilmorin ? Parce que c’est, dit le directeur du FSI, Monsieur Michel, "c’est un secteur très concurrentiel est aux enjeux stratégiques pour l’agriculture française". et le président de Limagrain, Monsieur Pagesse, lui aussi est très heureux, car cela confirme, je cite, "le caractère stratégique de notre métier d’amélioration des plantes". Amélioration des plantes, cela veut dire, OGM. Aux Etats-Unis Vilmorin est en compétition avec les gros producteurs d’OGM, et il est présent dans une filiale qui fait du maïs et du soja à 90% OGM. Or il est clair que Vilmorin a envie d’accroître ses positions en Amérique. ›› source marianne2 : Avec Vilmorin, l'Etat investit dans les OGM, autre lien : La France soutient les OGM au lieu du secteur Bio
‹‹ C’est un véritable scandale qui agite le petit monde des hauts fonctionnaires européens depuis la révélation, il y a quelques jours, d’un cas de « porte tournante » qui remonte pourtant déjà à 2008. Les « portes tournantes », ce sont ces allers et retours de fonctionnaires européens entre des institutions européennes et le secteur privé. Cette fois, il s’agit de Suzy Renckens, qui fut à la tête de l’unité OGM de l’AESA (Agence Européenne de Sécurité des Aliments) d’avril 2003 à mars 2008 et s’est retrouvée propulsée quelques semaines plus tard à un poste clé de lobbyiste pour la société agro-semencière Syngenta. Sa mission, approcher et convaincre les autorités comme l’Unité OGM, dont elle dirigeait la branche scientifique auparavant au sein de l’AESA, du bienfait des OGM. ›› source Greenpeace : Scandale des portes tournantes‹‹ Le cas de Suzy Renckens : Arrivée en octobre 2002 dans les locaux de l'autorité situés à Parme en Italie, Suzy Renckens est docteur en biologie moléculaire. Elle avait auparavant travaillé sept ans à l'Institut pour la Santé Publique de Belgique, son pays d'origine. Et si aujourd'hui cette personnalité plutôt discrète se retrouve au cœur d'une polémique risquant d'entraîner le président de la Commission Européenne, c'est suite aux révélations de Testbiotech, un centre de recherche sur l'évaluation des biotechnologies basé à Munich en Allemagne. En novembre 2009, il a révélé que Suzy Renckens, qui était à la tête de l'Unité OGM de l'AESA d'avril 2003 à mars 2008 (coordinatrice scientifique du Panel OGM, précisément), s'est retrouvée à un poste clé au sein de la société agro-semencière Syngenta dès mai 2008, soit quelques semaines à peine après avoir quitté son poste de fonctionnaire de l'UE. Or, ce que souligne ces ONG, c'est que son ancien employeur n'a émis aucune objection ni restriction sur ce transfert vers l'industrie semencière, alors que le règlement qui s'applique aux fonctionnaires de l'UE l'exige dans ce type de situation, afin de limiter les conflits d'intérêt. Un cas qui n'est pas sans rappeler celui des « portes tournantes » - qui n'est pas propre à la seule industrie des biotechnologies - et qui est le nom donné aux allers et retours d'experts entre des organes officiels de régulation d'un domaine économique vers des entreprises privées qui exercent dans ce même domaine. Dans le cas de Suzy Renckens, le directeur de Testbiotech, Dr. Christopher Then, souligne qu'elle a de fait reconnu que son nouveau rôle au sein de Syngenta était d'approcher personnellement les autorités afin de promouvoir le développement des plantes transgéniques. En d'autres termes, faire du lobbying auprès des autorités européennes. Il dénonce par ailleurs le fait que l'AESA n'ait réagi qu'une fois l'affaire révélée au grand jour en contactant seulement à partir de décembre 2009 l'intéressée, soulignant au passage que son nouveau poste était soumis à approbation jusqu'à deux ans après sa démission de ses précédentes fonctions au sein de l'UE. « Avec une telle proximité à l'industrie, la question est simplement de savoir comment l'autorité peut-elle prendre ses décisions d'autorisation d'OGM, de manières indépendante. La Commission Européenne devrait prendre clairement position sur cette affaire », justifie-t-il. Car en effet, le souci est qu'au sein de l'AESA, Suzy Renckens était la coordinatrice du groupe d'experts (21 au total) en charge précisément de réfléchir sur les applications et risques sanitaires des plantes transgéniques, dans lesquelles un gène étranger a été introduit pour lui confèrer via une protéine certaines propriétés comme la tolérance à un herbicide et/ou la production d'un insecticide, par exemple. Pour sa défense, Suzy Renckens, qui occupe désormais le poste de directrice des affaires règlementaires sur les biotechnologies pour l'Europe chez Syngenta, rétorque que l'AESA avait déjà été prévenue de ce changement professionnel, rapporte Testbiotech. Elle avait par exemple envoyé un courriel à ses anciens collègues en mai 2008. Enfin, Testbiotech précise aussi que dans le cadre de sa nouvelle qualité, Mme Renckens avait pris part à une réunion entre l'autorité et la Commission en mars 2009, qui donc à ce moment-là ne pouvaient plus ignorer cette situation. Dans ces circonstances, l'association demande à ce que l'AESA soit réorganisée. ›› source mediapart : UE un cas de «portes tournantes» entraîne M. Barroso dans une polémique
‹‹ Les industries semencières agitent fortement leurs lobbies bruxellois pour faire passer 2 types de dispositions, apparemment sans lien avec la guerre qu’elles mènent depuis 15 ans pour imposer les plantes transgéniques (PGM).L’une concerne les plantes obtenues par mutagenèse "incitée" grâce à des chocs violents (chimiques, physiques, radioactifs) qui provoquent des modifications aléatoires du génome, dont parfois des traits supposés "favorables". Ces plantes, qui sont des OGM selon la définition de la directive européenne 2001/18, génèrent les mêmes risques pour la santé et l’environnement que celles obtenues par trangénèse. Pourtant elles ont été miraculeusement exclues du champ d’application de cette directive, ce qui permet aux industriels d’éviter les évaluations des PGM… et les foudres des consommateurs.L’autre disposition permettrait de breveter des variétés issues de croisements traditionnels, le brevet étant une prérogative du propriétaire jusqu’ici réservée aux PGM (et donc aussi aux plantes mutantes). L’Office européen des brevets (OEB) est assailli de telles demandes : près de 500 en 2008 ! S’il répond favorablement, les compagnies privées pourront progressivement contrôler l’accès aux semences (prix, disponibilité, interdiction de ressemer,…). Ces manœuvres ne veulent pas dire que l’offensive des PGM est terminée. Pour preuve, les industriels ont fait pression sur le gouvernement mexicain et obtenu enfin (décret du 6 mars 2009) la culture de maïs transgénique dans ce pays. Il s’agit d’un "crime historique contre les peuples du maïs, contre la biodiversité et contre la souveraineté alimentaire, contre dix mille ans d’agriculture paysanne et indigène qui ont légué cette semence pour le bien commun de tous les peuples du monde" fustige justement une pétition qui souligne que les milliers de variétés présentes uniquement dans ce centre d’origine du maïs risquent d’être toutes polluées par l’introduction des transgènes. Pourtant ces offensives variées pour la propriété du vivant laissent penser que Monsanto et consorts ne misent plus exclusivement sur les PGM. Comme s’ils comprenaient enfin que leurs promesses aguichantes (PGM pour sols secs ou salés, productivité augmentée, résistances durables aux parasites,…) sont techniquement très aléatoires et socialement conflictuelles. ›› Professeur Jacques Testart Biologiste et Directeur de Recherche à l'INSERM
‹‹ La Commission européenne vient d'autoriser la culture à des fins industrielles et d'alimentation animale, de la pomme de terre OGM de la variété Amflora de BASF. Elle a également autorisé la mise sur le marché pour l'alimentation humaine et animale, de trois maïs OGM dérivés du MON 863. Réactions de France Nature Environnement : La fédération dénonce fermement ces autorisations qui s'appuient, selon la Commission, sur des avis favorables de l'Agence européenne de sécurité des aliments (AESA). Car les procédures d'évaluation mises en œuvre par cette Agence sont largement critiquées et critiquables. Ainsi, à deux reprises, le Conseil européen des ministres de l’environnement s’est prononcé pour que soient "renforcées et harmonisées les méthodes d’évaluation des risques des OGM en Europe". De plus, il a été montré que les avis de l'AESA sont irrecevables car utilisant des données scientifiques non fondées. En effet, dans un autre dossier, celui du MON 810, le Comité scientifique du Haut Conseil des Biotechnologies a estimé que la puissance statistique des tests présentés par le pétitionnaire et analysé par l'AESA, est insuffisante pour conclure. De plus, l'Agence n'a jamais répondu de manière correcte à la question posée par une députée européenne sur l'innocuité de ce maïs, ainsi que le montrent les éléments rassemblés par la fédération et disponibles sur son site Internet (1). FNE va donc défendre auprès du gouvernement et des parlementaires européens la nécessité d'une enquête parlementaire européenne sur le fonctionnement de l’AESA et la validité de ses avis. Cette enquête devra aboutir à une profonde réforme de la procédure d'évaluation des OGM, avec l'intégration des enjeux socio-économiques liés à l'utilisation des OGM et la fourniture de moyens pour mener des contre-expertises des dossiers présentés par les pétitionnaires. - (1) MON 810 : impossible de conclure à son innocuité ›› communiqué de la FNE
Amflora, la patate de la discordeLa culture d'une pomme de terre OGM autoriséeAmflora : L'Europe autorise la culture d'une pomme de terre OGML'Autriche décide d'interdire la culture de la pomme de terre AmfloraPomme de terre OGM, ou comment la commission contourne les EtatsOGM Amflora - La France saisit le HCBLa Suisse dit non aux OGM
Monsanto a encore frappé… Cette multinationale nord-américaine des pesticides, des semences et leader mondial des OGM, a fait couler beaucoup d'encre ces dernières années. Aujourd'hui, elle est accusée de resserrer ses griffes sur Haiti : ‹‹ Après le tremblement de terre dévastateur, l’agriculture en Haïti, qui en principe devait être reconstruite récemment avec l’argent des dons du monde entier, a été complètement détruite sous le prétexte de l’aide humanitaire et la collaboration énergique du gouvernement US. Des semences de la firme Monsanto d’une valeur de quatre millions de dollars américains ont été plantées dans le sol de l’île et contaminent les champs des paysans. Voilà à quoi ressemble l’aide américaine, qui utilise la situation de pauvreté de ce pays détruit pour étendre la présence des graines de plantes génétiquement modifiées dans le monde entier. [...] Les paysans haïtiens perdront les recettes d’exportation. De plus ils sont rendus dépendants dans les cultures successives par les licences de Monsanto et esclaves des multinationales. Les conséquences sanitaires sur les habitants sont incalculables. ›› source HNS-info : Sous prétexte d'aide, Monsanto contamine Haïti
En Inde, le doux rêve des OGM vire au cauchemar (2010)Le piège meurtrier du coton OGM indien (2006)