Prince of persia : Les sables du temps

Voilà une adaptation de jeu vidéo que nous pouvions attendre avec plaisir : Jerry Bruckeimer à la production (Pirates des Caraïbes), Mike Newell à la réalisation (un épisode de Harry Potter), Jake Gyllenhaal dans le rôle principal (ha, sa prestation dans « Le secret de Brockback Mountain », inoubliable) et Ben Kinsley dans un rôle secondaire. Que demander de plus ?

Et bien un scénario déjà ! Parce que même s’il s’agit d’une adaptation de jeu vidéo, le scénario est trop linéaire et enfantin pour être prenant à cent pour cent. Et puis la sensation d’être pris pour un demeuré tout le film par le style de narration : au lieu de laisser le spectateur comprendre les choses, non, il faut qu’un personnage vous éclair ! C’est lourdingue et ça donne par exemple, ceci : nous voyons tel personnage faire une action qui aide à la compréhension de l’histoire, tout le monde a compris. Et là nous avons un plan avec le prince qui nous sort « ha machin à fait ceci alors c’est que c’est lui qui »… Heu merci, je suis venu avec mon cerveau à la séance…

Mais aussi un montage digne de ce nom ! Celui de ce film est indigent. Ce n’est plus à la hache mais au hachoir que ce film est monté ! Par exemple, une scène de combat, et hop, sans transition, le prince est dans le désert…

Et enfin moins de jeu sur les clichés d’un Moyen Orient fantasmé par les américains n’aurait pas été de trop…

Reste que les effets spéciaux sont bons, que les scènes de combats / actions sont rythmées et que les acteurs, même s’ils font un peu le minimum, restent des pointures. La révélation du film étant Gemma Arterton, plutôt intéressante et forte dans son personnage (même si nous n’évitons pas les clichés machistes de la romance à l’eau de rose, ou même les mariages forcés deviennent de grandes histoires d’amour !!!).

Donc un avis mitigé : un film qui reste un bon divertissement assez basique, mais loin de ce que nous pouvions en attendre.