Rien de moins que 2 nouveaux musées d’art contemporain pour Rome

Publié le 28 mai 2010 par Heilios

Journée historique jeudi à Rome pour l’art contemporain : la Ville éternelle a dévoilé deux nouveaux espaces à l’architecture spectaculaire qui lui sont dédiés et ont pour ambition de rivaliser avec les plus grandes institutions mondiales.

Le Maxxi, dessiné par Zaha Hadid

Le Musée national des arts du XXIe siècle (Maxxi), un ovni de béton, verre et acier sorti de terre après dix longues années de travaux, est signé par l’Anglo-Irakienne Zaha Hadid, figure de l’architecture internationale.

Extérieurs

L’architecte a expliqué avoir voulu « rendre hommage à la tradition de Rome, qui superpose différentes époques et dispose d’une lumière fantastique« . La lumière est de fait le personnage central du musée, parfois aux dépens des œuvres exposées, écrasées par la lumière crue inondant le ciel romain.

Hall d'entrée

Construit sur le site d’une ancienne caserne dans le nord de la ville, le Maxxi qui alterne courbes et angles aigus, joue sur les effets-miroir avec les édifices environnants, pour la plupart construits au XIXe siècle dans des dominantes ocres et jaunes. « C’est un véritable joyau« , a commenté pour l’AFP l’ex-ministre de la Culture Giovanna Melandri.

Galeries

Selon sa conceptrice, Zaha Hadid :

« Le Maxxi n’est pas seulement un musée, mais aussi un centre culturel composé d’un tissu dense d’espaces intérieurs et extérieurs qui se croisent et dialoguent les uns avec les autres, à travers un entrecroisement de galeries qui s’ouvrent sur une grande place« .

Coût de ce bâtiment, prévu pour accueillir entre 200 000 et 400 000 visiteurs par an : 150 millions d’euros pour 21 200 mètres carrés, dont 10 000 mètres carrés d’espaces d’exposition.

Le Macro, dessiné par Odile Decq

Pour un coût bien moindre (20 millions d’euros), le Musée d’art contemporain de Rome (Macro), qui existait déjà au sein d’un bâtiment à l’architecture classique, s’est offert une extension de 10 000 m2 au design audacieux et réussi dessinée par la Française Odile Decq.

Extérieurs

Du noir intense et du rouge flambant pour les espaces de circulation, en contraposition avec le blanc immaculé des espaces destinés à accueillir les collections permanentes et les expositions temporaires. Un énorme cœur tout rouge à facettes, planté dans le foyer, abrite un auditorium d’une centaine places, et l’ancienne glacière du bâtiment, une ex-brasserie, accueille entre autres des œuvres d’Yves Klein et Lucio Fontana.

Hall d'entrée

Plus loin, une immense salle aux proportions harmonieuses sert de cadre à diverses installations, dont les voiles colorées de l’artiste grec Kounellis.

L’édifice est surplombé d’une grande terrasse avec fontaine sur laquelle s’ouvre un restaurant: « C’est une place offerte à la ville« , note Odile Decq.

Voir aussi :

(sources : AFP / Le Parisien)

A lire également :