Le groupe UMP du Sénat a fait adopter jeudi 20 mai en commission un amendement rattachant la Halde au futur défenseur des droits.
Déjà dans le collimateur des parlementaires UMP qui ont tenté à plusieurs reprises de diminuer drastiquement son budget - nous vous en parlions d'ailleurs ici - la Halde sera finalement supprimée. En rattachant ses attributions au défenseur des droits, sans aucune garantie de moyens, la majorité porte un coup dur à la lutte contre les discriminations, apparemment loin de ses préoccupations.
La majorité élimine ainsi une nouvelle autorité indépendante, après l’avoir fait pour le défenseur des enfants et la commission nationale de déontologie de la sécurité, comme nous l'évoquions dans ce billet.
Dans son rapport 2009 publié aujourd’hui, la Commission nationale de déontologie de la sécurité, dont les saisines ont augmenté de 50% en 2009, a encore une fois montré son utilité.
La création d’un défenseur des droits ne saurait compenser de manière efficace la suppression de ces autorités spécifiques.
Le Parti socialiste s’oppose fermement à l’élimination de ces contre-pouvoirs, préoccupante pour notre vie démocratique, et demande le maintien de la Halde, de la commission nationale de déontologie de la sécurité et du défenseur des enfants.