C’est une vérité peu connue.
Les banques prêtent de l’argent qu’elles ne possèdent pas.
L’histoire du système bancaire contemporain remonte au XVIIe siècle et le résultat actuel se résume en la fondation de la monnaie scripturale menant au gonflement de la masse monétaire par l’opération des banques lors des octrois de prêts à leurs clients.
En fait, le tout se joue par une double écriture au bilan de l’entreprise bancaire.
Ainsi, lorsqu’une banque prête de l’argent à un particulier ou à une entreprise privée ou publique, elle inscrit le montant de ce prêt autant dans son actif que dans son passif, même si elle ne détient pas dans ses livres la globalité de cette somme.
La seule obligation de sa part est de maintenir en liquidité une fraction du prêt déterminée par la banque centrale du pays dans lequel elle opère. C’est ce qu’on appelle la réserve obligatoire.
Ce taux de réserve obligatoire peut varier d’un pays à l’autre car les diverses banques centrales établissent les ratios de réserves obligatoires des banques commerciales selon des objectifs de politique économique propres à chaque nation. De la sorte, en haussant le pourcentage de cette réserve, un État met un frein au crédit ou, dans le cas contraire, le favorise.
Mais le problème de tout ce beau stratagème de l’ordre bancaire se situe à un niveau éthique.
Même si les banques comptabilisent les crédits octroyés dans leurs passifs et actifs, ce qui revient à une balance nulle, il faut noter qu’elles chargent tout de même des intérêts sur des capitaux prêtés qu’elles ne disposent pas en totalité.
C’est en cela que les banques volent tous leurs clients et bien que certains défenseurs avancent les bienfaits des effets multiplicateurs du crédit sur la viabilité économique, il n’en reste pas moins que les prérogatives concédées à la structure bancaire et financière méritent d’être questionné, surtout en rapport aux milliards de dollars qu’elle engrange à chaque année.