C’est ce qu’a fait savoir le responsable de la commission chargée de la rédiger.
Munyaradzi Paul Mangwana, qui préside les travaux de la nouvelle Constitution du Zimbabwe, a en effet déclaré que l'homosexualité était "contre l'éthique et la morale de la nation".
Il a ajouté qu'il était primordial pour le Zimbabwe de se concentrer sur le développement et non sur de "bizarres cultures occidentales".
En effet, les équipes qui doivent être dépêchées auprès de la population à partir du 15 juin ne discuteront pas des droits des gays et des lesbiennes.
Robert Mugabe avait déjà fait savoir qu'il était personnellement opposé à l'intégration des droits des homosexuels à la nouvelle constitution du pays.
Il avait affirmé "Ceux qui s'adonnent à des comportements homosexuels sont des malades mentaux. Nous ne pouvons pas le faire (légaliser l'homosexualité) ou les morts se retourneraient dans leurs tombes".
La nouvelle Constitution est en cours d'élaboration en vertu d'un partage du pouvoir entre les différents courants politiques.
Les associations LGBT voulaient en profiter pour qu’y soient intégrées la reconnaissance et la protection de leurs droits.
Rappelons que la sodomie est illégale au Zimbabwe.
Les gays et lesbiennes sont pourchassés dans tout le pays, et tous les prétextes sont bons pour les arrêter et les condamner.
Vendredi 21 mai, la Police zimbabwéenne a mené un raid dans les locaux de l’association Galz, à Harare, la capitale.
Elle a saisi du matériel informatique et des documents.
Et elle a surtout arrêté deux militants de l'association, Ellen Chademana et Ignace Mouhambi, employés de l'organisation.
Ellen Chadehama, qui serait diabétique, et Ingatius Mhambi ont été inculpés de possession présumée d'"images indécentes", et de drogues dangereuses.
Les deux militants s'attendaient à être libérés sous caution mardi 25 mai suite à leur arrestation, mais de nouvelles accusations ont été portées contre eux.
Il a indiqué que la police a ajouté une accusation d'"insulte au Président".
En cause, une lettre dénonçant l'homophobie de Robert Mugabe signée de l'ancien maire de San Francisco, Willie Lewis Brown Jr, qui aurait été affichée dans les bureaux de l'association.
La Police prétend avoir confisqué deux cassettes vidéo pornographiques dans les bureaux du Galz, ce qui signifie que chacun des deux accusés pourrait risquer un an de prison s'il est reconnu coupable.
Les lynchages sont courants et même le fait d’être soupçonnée d’être homosexuel terrorise les gays et lesbiennes du pays, qui doivent se cacher.
Seigneur, pourquoi toujours la haine?