La bonne nouvelle de la semaine c’est le retour de Johnny. Le retour pas le comeback car, si Johnny revient ce n’est ni pour remonter sur scène, ni par nostalgie du (vrai) goût de la (vraie) galette-saucisse, ni pour inaugurer la saison des incendies de forêts en allumant le feu aux quatre coins de l’hexagone. C’est pour passer des examens. Des examens médicaux, pas le bac.
Pour autant ses derniers fans sont heureux de le savoir en vie. « Restons Correct ! » et ses derniers lecteurs aussi, d’autant plus que nous crûmes un moment qu’il était revenu pour faire valoir ses droits auprès de l’Assurance Vieillesse, avant que monsieur Woerth ne repousse sine die l’âge légal de départ à la retraite des vieux rockers, sans tenir compte de la longueur ni de la pénibilité de leur carrière.
Ben pas du tout : courageux comme on le connaît et soucieux de contribuer au maintien de l’activité des seniors, Johnny n’a pas annoncé qu’il arrêtait. Toutefois, le hic c’est que ce n’est pas en France mais en Suisse qu’il va continuer à s’acquitter de ses cotisations sociales.
C’est quand même triste. D’abord parce que cela démontre que le bouclier fiscal n’est pas assez blindé pour le convaincre de revenir se faire taxer at home, ensuite parce qu’être contraint de finir ses jours dans une modeste cahute en bois des faubourgs de Gstaad, ça fait quand même un peu beaucoup pitié.
Car, il faut le savoir et quoi qu’on en dise, la vieillesse des stars assignées à résidence dans l’Oberland bernois, c’est pas franchement rock n’roll tous les jours. Les röstis une fois de temps en temps ça passe mais tous les jours ça lasse grave. Surtout quand votre toubib vous interdit de les faire glisser avec un coup de fendant bien frais.
Leur reste plus pour s’éclater que la partie quotidienne de scrabble avec un Roman Polanski en attente d’extradition, arrosée à la tisane sucrée à l’aspartam et accompagnée de biscottes sans sel et chichement tartinées au Saint Hubert 41, nouvelle formule encore plus riche en omégas 3.
Comme quoi et contrairement à ce que clamait le regretté Jean-Paul Sartre, l’enfer ce n’est pas que les autres, ça peut aussi être les paradis fiscaux…