Ca a plus ou moins bien marché trente ans, le temps des Trente Glorieuses, celui de la croissance et des « miracles » européens servis par les programmes de reconstruction de la vieille Europe amorcés par le plan Marshall et par l’accès à des ressources énergétiques aussi abondantes que bon-marchées.
Ce fut aussi celui du triomphe de la social-démocratie, de la promotion du « modèle scandinave » et du job enrichment alternatif au taylorisme, de l’utopie des convivial tools prônée depuis Cuernavaca par un certain Ivan Illich.
Bref, c’était le bon temps mais c’est fini. « Restons Correct ! » ne s’en réjouit pas mais est bien obligé de le constater : y’a pas qu’en Grèce que les vaches maigres sont de retour dans les prairies européennes.
Le décorum est toujours là mais ses fidèles sujets sont prévenus : après des années de gabegie socialiste concrétisée par des déficits publics supérieurs à 11 % du PIB insulaire et à une croissance illimitée de l’emploi public et parapublic, c’est game over !
On peut toujours rêver que notre cher et vieux pays échappera à la cure générale d’austérité qui s’annonce en portant au pouvoir en 2012 la Rougette de Lille et ses potes mais, il faut savoir que si cela devait par malheur se produire, ça durerait probablement guère plus longtemps que la canicule du début de cette semaine.