Gloung! « Je suis en bas, Hyundai noire, je t’attend, c’est long! » que le message texte disait.
Je venais tout juste de sortir de la douche. Mes cheveux dégoûtent encore et ça coule le long de mon dos. Je suis définitivement en retard et je fais attendre J qui s’est déplacée pour son 14732ème come-back. J’enfile les premiers morceaux qui me tombent sous la main… très loin du kit first date où l’ont veut bien paraître. Tant mieux ça fit. De toute manière, quoi que je porte, J me trouve toujours très attirant. Quoi! C’est vrai je vous jure! Demandez-lui!
Une Hyundai Noire, il y en a comme huit dans la rue… Bon, la voilà. Un gros salut souriant. Un câlin s’impose. Elle m’a serré si fort que je semblait être un soldat qui revient de guerre et qui revoit sa douce.
Sur la route menant à la terrasse où on allait manger, j’ai croisé La Rousse, la Copine (nouvelle amie qui est en fait la blonde de Morsure) et une collègue. Moi qui aime tant dater dans la discrétion, on repassera pour cette fois.
Le souper s’est bien déroulé, la chimie ne s’étant jamais estompée même après ces nombreuses ruptures en fracas qui, chaque fois, aurait pu être la dernière fois que l’ont se parle. Et pourtant… elle revenait toujours. Toujours elle car moi, j’ai bien trop d’orgueil. Du moins, assez pour ne pas refaire les premiers pas mais, pas assez pour ne pas lui donner une autre chance.
Je l’ai emmenée au quai. Oui, ce quai-là. Je les emmène toutes là, ça marche à tout coup. En plus, il n’y a jamais personne à part quelques poteux qui n’en tiennent pas rigueur. Assise sur un cube de ciment près de l’eau – on fait ce qu’on peut avec le romantisme… je vous aurais bien dit un trône en velours – je me suis approché d’elle, entre ses jambes. Mes mains sur le bloc de béton de chaque coté d’elle. Et je me suis approché doucement pour l’embrasser. Ça faisait 3 ans depuis le dernier baiser donc, j’ai attendu à quelques millimètres de ses lèvres. Pas longtemps mais, juste assez pour profiter du moment qui était plus qu’imminent. Imaginez une personne que vous désirez ardemment depuis 3 ans et que je vous l’embrassez à nouveau. Vous voyez? Ben c’était ce feeling-là.
On s’est dirigez ensuite vers chez moi. Dans ma chambre. Dans mon lit. Sous les draps.
Depuis le temps que ça devait se faire tout ça!…
D.