Dominique de Villepin en ligne droite pour l'Elysée 2012

J - 28 : à 28 jours du lancement de son Mouvement, Dominique de Villepin bénéficie d'une conjoncture qui correspond très précisément aux compétences reconnues à cet ancien Premier Ministre. La présidentielle connaît désormais deux étapes successives : - la reconnaissance d'éligibilité, - le choix final. La reconnaissance d'éligibilité consiste à la rencontre, pour partie non programmable, entre un tempérament et des circonstances. Le choix final relève des aléas de toute campagne qui teste, dans le feu de l'action, des réactions, des organisations. Actuellement, la présidentielle 2012 s'annonce sous l'impact de deux défis majeurs : - résoudre une crise économique internationale rude, - changer d'Etat (crise des dettes publiques). Ces deux défis ne sont pas du ressort de la "tactique financière" mais de la "stratégie civique". L'enjeu n'est pas de faire appel à "un mécanicien financier" mais à un généraliste qui propose une vision d'ensemble d'abord civique et non pas financière. L'opinion découvre en effet que les deux réponses essentielles résident dans deux domaines : - la redéfinition de la place de la France dans l'Europe. Le facteur de discipline n'est pas Bruxelles mais Berlin. Evoluons-nous vers une organisation pyramidale de l'Europe à partir de règles, pour partie très légitimes, fixées par Berlin ? - la rédéfinition du tissu social face aux économies incontournables imposées pour la résorption de la dette publique. Dominique Strauss Kahn est en train d'ancrer son pouvoir d'évocation sur deux socles qui ne seront pas les questions principales en 2012 : - il technicise son image dans un domaine important (gestion financière) mais qui n'est pas la réponse à la question posée en 2012. L'enjeu ne sera pas de définir le "rebond financier" de la France. Ce rebond ne dépend pas d'elle. C'est une réponse internationale qui boostera ou pas la situation Française, - décaler l'offre des solutions en dépossédant les Français de leur action directe. Or, la victoire ira probablement à celui ou à celle qui aura l'honnetêté de reconnaitre la vérité sans que celle-ci ne fasse disparaitre toute perspective d'espoir collectif et individuel mais qui, bien davantage, montrera que la "sortie du tunnel" dépend de l'action de chacun. C'est un enjeu de programme politique au sens classique du terme et non pas de technicité financière. Il faut permettre aux Français de se réapproprier la solution de la crise et non pas de la subir. Pour toutes ces raisons, le profil de Dominique de Villepin mérite un intérêt tout particulier. Il est à ce jour celui qui conserve la vision générale. Son discours du 19 juin sera un test en la matière.