Des trucs qu'on peut faire en Suède

Publié le 27 mai 2010 par Francisbf

La Suède est un grand pays, rempli d'élans du grand Nord (incomparables à l'élan du coeur, comme le disait un Francis à la blancheur de sein de suédoise), de forêts pleines de pins majestueux, et de chaussures bleues sur lesquelles il est hors de question de marcher, quoiqu'on puisse faire d'autre, et en Suède, on peut faire beaucoup de choses.
Dans les autres choses que l'on peut faire en Suède, il y a tout d'abord bien sûr la construction de meubles aux noms remplis de ° et de / rendant la lecture difficile, mais pas que. Oh que non pas. (c'est une expression que j'affectionne, bien qu'elle soit assez peu suédoise).
On peut aussi, en Suède, confectionner du surströmming, qui est un peu comme le guedj sénégalais, c'est à dire une préparation de poisson subissant un traitement interdit par la convention de Genève, le transformant en mixture tout juste bonne à être reniflée puis jetée à la poubelle. Le surströmming est cependant plus suédois que le guedj, et en boîte, ce qui permet de le garder beaucoup plus longtemps dans un placard au nom plein de ° et de / avant de le jeter à la poubelle, au nom éventuellement plein de ° et de /, mais c'est moins obligatoire que pour les placards.
Mais ce n'est pas tout, oh que non pas (en fait, j'ai redécouvert cette expression ce soir, et je ne m'en lasse pas, oh que non pas). L'on peut également en Suède, si l'on est belge et mâlement modérément pourvu (à ce qu'on m'en a dit), pratiquer de manière intensive la stimulation sexuelle d'étoiles de mer. Il se peut cependant que ce ne soit pas une activité largement répandue, en tous cas, elle est répandue dans la majorité de la population belge mâlement modérément pourvue habitant en Suède que je connais. On pourrait même dire, sans crainte d'erreur statistique, que cette activité est pratiquée par la totalité des habitants de la Suède mâlement modérément pourvus de nationalité belge et actuellement en mission à Roscoff que je connais, ce qui doit représenter une large fraction des belges mâles modérément pourvus habitant en Suède et actuellement en mission à Roscoff. Ou du moins qu'elle l'a été (pratiquée, l'activité, rappelez-vous). Quand vous découvrez que vos connaissances belges mâles modérément pourvues s'adonnent à la masturbation d'étoiles de mer, vous avez tendance à mettre un frein discret à vos relations. Qui sont d'ailleurs (dieu merci) déjà limitées par la distance géographique, car la Suède est loin de tout, à l'exception des usines de surströmming.
On peut aussi, en Suède, se baigner dans des Fjords© au son d'une musique disco et au milieu d'étoiles de mer non souillées par des mains belges. La raison qui pousse des gens sains de corps et d'esprit à se vautrer dans du yaourt, aussi velouté soit-il, m'échappe encore, mais il reste qu'en Suède, on peut le faire. C'est légal. Sans doute qu'on vous dira que c'est bon pour la peau. N'empêche que derrière, on vous poussera à utiliser du baume pour les lèvres suédoises (il marche également pour les lèvres étrangères, et par étrangères, je veux dire étrangères par rapport aux Suédois), alors ça doit pas être si bon pour la peau que ça, surtout s'il sort du frigo, qui, en Suède est constitué par l'extérieur des habitations, rendant l'action de sortir quelque chose du frigo particulièrement ardue, surtout du point de vue métaphysique.
Une étude plus approfondie permet de constater qu'on peut également, en Suède, griller du pain, et le vendre sous des noms de préférence remplis de ° et de / à de riches étrangers pour des sommes indécentes. Ce qui m'amène tout naturellement à parler de l'origine du nom de la Suède, que j'avais laissée de côté pour plus tard, comme mes tartines de KṝḭŠp®øĺļ$ (enfin, quelque chose d'approchant, l'orthographe suédoise est compliquée) au surströmming, qui attendent sur un coin de mon bureau (au nom rempli de ° et de / ) d'être jetées à la poubelle.
La Suède tire son nom de la pratique courante consistant à s'isoler dans une petite cabane remplie de suédoises aux longs cheveux blonds et raides, aux cuisses fuselées et aux seins blancs, jusqu'à ce que la température soit suffisante pour que l'on sue abondamment, et que les suédoises dégoûtées vous jettent dehors, vous forçant  à vous rouler ensuite dans la neige en poussant des cris sauvages pour éloigner les élans du grand Nord, qui ont tendance à venir lécher le sel de votre sueur ou à vous mordre, surtout si vous êtes une soeur de génériste pour film anglais impliquant des fetchage de vaches et des canards jeteurs de sorts et toute cette sorte de choses. Cependant, si vous êtes une soeur de génériste de film anglais adéquat, a priori, les suédoises ne vous jettent pas dehors, elles vous invitent à tourner des films avec elles, afin de faire tourner le deuxième grand pan de l'économie suédoise, à savoir le film élan (l'élan – du grand Nord et non du coeur, il est toujours bon de le rappeler – étant à l'agriculture suédoise ce que le cochon est à l'agriculture civilisée). Ces films devraient normalement impliquer des lits aux noms pleins de ° et de /, des cabanes à la température excessive, et éventuellement des suédois aux cheveux blonds mi-longs n'ayant pas encore été livrés aux élans ni aux assauts d'un biologiste marin belge qui les aurait confondus on ne sait comment avec des étoiles de mer (on ne s'étonne plus de rien, avec les belges, de nos jours).
C'est à peu près tout ce qu'il y a à savoir sur la Suède. On pourrait parler des exportations, constituées pour l'essentiel d'auteurs de polars morts, mais ce serait encombrer inutilement vos esprits. Oubliez donc.
Et si vous vous rendez en Suède, ne pensez pas que c'est parce que les Suédoises sont chaudes qu'il faut vous abstenir de sortir couvert.
Sur ce, bonsoir.