Alors ce 4-3-3 ?

 

Raymond Domenech a t-il eu l’idée de l’année en changeant de système jeu à 15 jours de la coupe du monde. La réponse se trouve en Afrique du Sud mais pour le moment l’espoir est de retour et c’est déjà beaucoup. Ce 4-3-3 a t-il fonctionné hier à Bollaert ?

Dans sa globalité le nouveau schéma de jeu a été une réussite. La France a gagné (mais elle aurait également gagné en 4-5-1 ou 4-4-2) et a su se faire des passes au milieu de terrain. C’était mieux dans l’animation, aussi. Gourcuff et Malouda ne jouent pas forcément toujours sur ce poste mais ont toutes les armes pour le faire. Ancelotti ne s’est pas privé de profiter du volume du guyanais et de sa force de percussion. Hier, Malouda n’a pas forcément fait de différences par ses courses mais plus par son jeu de passes. Très malin, il voit vite et juste.

C’est d’ailleurs notre seul passeur capable de le faire puisque Gourcuff a davantage besoin de temps, d’un contrôle avant de regarder. C’est une des faiblesses chroniques de cette équipe : nous n’avons pas de passeur. Si l’Espagne est si forte c’est d’abord grâce à cette faculté incroyable de jouer plus vite par la passe. Malouda pas mal donc, comme le bordelais. Yoann Gourcuff a pris les commandes françaises en seconde période au point de dézoner pas mal pour distribuer en vrai n°10. Intéressant.

Toulalan le seul à pouvoit faire ça

Tactiquement l’équipe de France n’a pas su assez presser le Costa Rica. C’était assez désordonné. Le replacement défensif de Malouda et Gourcuff en 1ère mi-temps était un peu trop bas, quasiment à hauteur de Toulalan. Une ligne de 5 comme un 1er rideau c’est intéressant mais cela isole clairement Anelka. La France a même semblé plus à l’aise en subissant le jeu. Laisser le ballon aux adversaires est un choix dangereux. L’Uruguay a avec Suarez et Forlan deux hommes capables marquer. Le doute concernant la capacité de l’équipe de France à se créer des occasions autrement qu’en contres subsiste.

Pointe du triangle, Jérémy Toulalan a pleinement fait son boulot hier. Il récupére et donne, c’est simple. Mais Alou Diarra n’a pas su faire parce qu’il a peur de demander et de solliciter le ballon. Pénible le plot. Toulalan devient indispensable dans ce système, il n’y a que lui capable de remplir ce rôle à moins de confiner Abou Diaby dans un rôle strictement défensif.

Un schéma intéressant donc qui utilise les forces athlétiques des français. Un choix que confirmera encore dimanche soir Raymond Domenech, même avec une équipe bis.

Lech Makaay