Mathieu Valbuena vit un conte de fées. 1er match en bleu, 1er but, il portait le numéro 10. Il fait la une des quotidiens français et pourtant il reste bien le joueur le plus faible de la liste.
Les commentaires sont plus qu’élogieux aujourd’hui pour le petit marseillais. Il aurait réveillé les Bleus, il a apporté plus que les autres, c’est le joker parfait, il ressemble à Ribéry en 2006….Beaucoup de bêtises. Oui, Valbuena a marqué d’un tir plutôt bien placé avec un rebond intelligent devant le gardien mais son tir n’est même pas dans le petit filet.
Au-delà de sa réalisation décisive, c’est surtout son impact dans le jeu qui devrait inciter à la plus grande des prudences. Le petit n’a pas apporté une vivacité folle. Il a plutôt joué arrêté et ce n’est pas uniquement de sa faute. Quand il a eu le temps de regarder vers l’avant, Henry ne proposait rien. Valbuena a surtout laissé pas mal de ballons en route. A ce niveau, il faut avoir l’impact et la force de conserver un ballon sur un côté. Il a été lent dans ses choix et n’a pas su quoi faire entre pénétrer et remiser. Sur 25 minutes, cela se voit déjà, alors sur un match entier.
Dès son entrée, il a eu une belle situation à négocier. A 20 mètres il a choisi de frapper pour un tir étrange, très faible, comme retenu. Fixer et centrer était un meilleur choix mais ce discernement n’est pas encore le point fort du joueur de l’OM qui doit analyser plus vite pour le faire le bon choix : accélérer, temporiser, provoquer, garder.
Un porte-clef sur un rétro
Oui, il a fait l’effort de boucler et de se replaçer mais le côté offensif gauche du Costa Rica était devenu un immense désert depuis le début de la seconde mi-temps. Valbuena reste un joueur qui ne doit pas jouer en équipe de France. Dans la liste des 23, il est logiquement derrière Govou et Anelka sur le poste d’ailier droit. Sans doute derrière Gignac aussi. Avoir 3 joueurs pour un poste (sachant que Ribéry pourrait y jouer) reste inutile.
Point positif, les joueurs ont l’air de bien l’aimer. Ils étaient contents pour lui au moment de son but. Un espèce de porte bonheur comme un porte clef sur un rétroviseur, cela ne fait jamais de mal. Domenech lui donnera sans doute encore du temps de jeu dimanche contre la Tunisie. Bafé Gomis avait aussi traversé les amicaux en buteur avant de jouer à son niveau à l’Euro 2008 : en dessous des autres. A méditer.
Lech Makaay