Pierre Cayouette, se sentant attaqué a dû communiquer avec Martin Petit qui, semblait être la source de ces attaques. Celui-ci, sensible à un web propre, décide d’effacer son blogue. Martin Petit considère qu’il aurait peut-être dû réagir sur le blogue de Pierre Cayouette plutôt que sur son blogue.
Pour ne pas cacher mon conflit d’intérêt dans cette histoire, je vous mentionne que j’avais laissé un commentaire sur le blogue de Martin Petit. Commentaire que je qualifierais de pauser et intéressant sur ce débat. Je fais donc partie des dommages collatéraux de cette guerre, mon commentaire ayant été ”flushé” par Martin Petit pour préserver l’honneur de Pierre Cayouette.
Même s’il n’est pas toujours bon de prendre la parole lorsque nous sommes sous le choc de l’émotion, je me permets de le faire. L’avantage du blogue, je sais que mes lecteurs me ramèneront dans le droit chemin si mes blessures me font trop divaguer.
Le lendemain, Pierre Cayouette fait un blogue sur Bill Clennett, Loto-Québec et le jeu compulsif. Mais, dans son dernier paragraphe, il revient commenté les messages reçus la veille. Ce dernier paragraphe de 418 caractères dans un texte qui en contient 1488 représente 28,1% du texte! Un texte qui, ne l’oublions pas devait nous parler de Bill Clennett et de Loto-Québec.
Martin Petit, fidèle à ce qu’il avait annoncé veut commenter la position de Pierre Cayouette directement sur son blogue. Doit-il répondre sur le premier blogue ou Pierre Cayouette parle des humoristes ignares ou sur le deuxième ou Pierre Cayouette livre ses états d’âmes en tentant de parler du jeu compulsif? S’il y avait un code d’éthique pour les blogueurs, la définition de la confusion des genres nous aurait possiblement renseigné sur la marche à suivre. Martin Petit décide de commenter les états d’âmes de Pierre Cayouette.
Personnellement, je suis content que Martin Petit ait parlé dans son blogue de la position de Pierre Cayouette. Si Martin Petit s’était contenté de le faire sur le blogue de Pierre Cayouette, je n’aurais pas été mis au courant de la position de M. Cayouette. Celui-ci avait plusieurs avantages à voir M. Petit réagir dans son blogue. D’une part, cela lui donnait de la visibilité. D’autre part, cela augmentait son lectorat. Et finalement, cela créait un débat, une discussion.
Je suis contre toute forme de violence, qu’elle soit physique ou verbale. Cela inclut aussi les commentaires haineux que l’on retrouve parfois sur le web. Il y a des leçons à tirer de cette expérience. La violence attire la violence. En juxtaposant humoriste et ignare le message de Pierre Cayouette devant ses lecteurs réguliers aurait peut-être pu passer. Ce qui aurait possiblement arrivé si le tout se déroulait dans la version papier du magazine. Mais à partir du moment ou l’information circule, et sur le web, ça circule vite, on rejoint un public plus large. Et en s’adressant à un public plus large, on ne peut pas communiquer de la même façon.
Autre leçon à considérer. Lorsque nous commençons à recevoir des messages haineux, il ne faut pas réagir et monter sur nos grands chevaux. Il faut prendre le temps de bien lire les commentaires de l’autre et y répondre sans violence. Parce qu’encore une fois, la violence attire la violence. Les lecteurs réguliers de Pierre Cayouette ont attisé la fougue des lecteurs de Martin Petit (ou d’autres lecteurs qui aiment les humoristes). Une guerre, même de mots, se joue des deux côtés.
Finalement, j’ai décidé d’émettre mes commentaires sur mon blogue. Je vais aussi laisser un message sur le blogue de Martin Petit ainsi que sur celui de Pierre Cayouette.
Avec cette histoire, je viens d’enfreindre une autre loi des blogues: des textes courts!
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